L’Association Nigérienne pour la Finance Islamique (ANEFI) a tenu, le dimanche 22 septembre 2024 à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), sa 13ème Assemblée Générale statutaire. Il s’agit, à travers cette assemblée, d’examiner et d’approuver le rapport d’activité et financier de la mandature 2021-2024 et de renouveler les instances de l’association. Présidée par le directeur général des Economies au Ministère de l’Economie et des Finances, M. Dogari Bassirou, l’ouverture des assises a enregistré la présence du président du conseil d’orientation, des membres de l’ANEFI ainsi que de plusieurs invités.
Dans le discours d’ouverture des travaux, le directeur général des économies au Ministère de l’Économie et des Finances a souligné l’importance croissante de la finance islamique, tant au niveau régional que national. M. Dogari Bassirou a rappelé que cette forme de finance prend une nouvelle ampleur, répondant aux besoins spécifiques des populations et s’intégrant de plus en plus dans les systèmes financiers existants. Cela est motivé par les crises financières de 2007 à 2008 et la récession économique mondiale qui s’en est suivie. Ce qui, depuis lors, avait poussé tous les acteurs économiques à accorder un intérêt particulier à la finance islamique. « Cette situation de crise a permis de faire ressortir les limites du système financier conventionnel sur les principes de capitalisme et a mis en exergue l’invulnérabilité de la majorité des institutions financières islamiques », a-t-il affirmé.
Le représentant du ministre de l’Économie et des Finances a ensuite donné des exemples de l’avancée de la finance islamique au niveau national. Il a rappelé l’autorisation accordée par le Ministère de l’Intérieur à l’ANEFI pour exercer ses activités. M. Dogari Bassirou a également mentionné des avancées notables qu’il qualifie de réglementaires, telles que les instructions de 2018 de la BCEAO concernant la création de banques et d’institutions de microfinance islamiques, la transformation des structures conventionnelles en structures islamiques, et l’ouverture de fenêtres islamiques dans les institutions financières conventionnelles, entre autres.
« Nous sommes confiants qu’avec le potentiel dont dispose notre pays, la finance islamique pourra largement contribuer à l’atteinte des objectifs déclinés dans les axes stratégiques de la refondation prônée par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie», a déclaré le directeur général des Economies, tout en encourageant l’ANEFI à continuer d’œuvrer pour la promotion de la finance islamique.
La présidente de l’ANEFI, Mme Sadoul Aïssata a, dans ses mots de bienvenue, éclairé le public sur les fondements de l’ANEFI et les objectifs qu’elle s’est assignée. L’ANEFI est une association créée en 2012 qui a pour objectif principal de promouvoir la finance islamique. Mme Sadoul Aïssata a, par ailleurs, expliqué l’importance de la finance islamique dans une économie qui est une finance éthique, juste et qui permet un développement économique et sociale harmonieux et durable.
Bachir Djibo (stagiaire)