Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, a procédé, le mardi 21 janvier 2025 au Palais du 29 juillet de Niamey, au lancement de la 14è édition des Journées Nationales des Riziculteurs, couplée à la vente promotionnelle du riz local. Organisée par la Fédération des Unions des Coopératives de Producteurs de Riz (FUCOPRI), cette promotion qui a débuté hier va se poursuivre jusqu’au 27 janvier 2025. L’édition de cette année est placée sous le thème « l’inter coopération, la force du groupe ». Au cours de cette promotion vente, le sac de 25 kg du riz local se vend à 13.500 FCFA.
Cette vente promotionnelle intervient dans un contexte où les autorités du pays se sont résolument engagées dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Niger à travers la Programme Grande Irrigation.
Les Journées Nationales des Riziculteurs sont un cadre qui permet aux acteurs d’échanger sur la production du riz afin de relever le défi du secteur. Notons que depuis le 11 Août 2024, la FUCOPRI a pris à bras le corps les défis auxquels le Niger est confronté par rapport à la production du riz local. Il s’agit, entre autres, de l’approvisionnement en engrais dont les besoins ont été restructurés afin de les satisfaire à travers une demande groupée pour bénéficier des avantages d’une économie d’échelle, la commercialisation du riz Paddy, l’amélioration de la gouvernance à travers le renforcement des capacités des nouveaux administrateurs sur des textes statutaires, le renforcement du dispositif du réseau financier et comptable par le recrutement de gestionnaires afin de réponde au standard en la matière.
Aussi, la FUCOPRI sollicite plus d’accompagnement de l’Etat dans le cadre de la mise en place d’une assurance agricole afin de protéger les producteurs en cas de catastrophes naturelles, la recherche de solutions liées aux baisses de rendements au niveau des aménagements hydro-agricoles avec l’appui de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN), la prise en compte des transformateurs et transformatrices des organisations paysannes dans les allocations des subventions de l’Etat.
En lançant les activités de cette édition, le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, a rappelé que le Niger dispose d’un potentiel cultivable de plus de 19 millions d’hectares dont 11 millions irrigables. « Cependant, les politiques et stratégies agricoles passées n’ont pas suffi à répondre à notre besoin agricole. Face à cette réalité, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a développé sa vision dans son livre. Cette vision constitue un objectif aussi ambitieux que noble qu’est l’atteinte de la souveraineté alimentaire des populations nigériennes à travers le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie », a-t-il ajouté.
Cette vision se décline dans le domaine agricole à travers une approche révolutionnaire de développement intensif de l’agriculture par la maitrise totale de l’eau, un Programme Grande Irrigation cadrant avec les orientations données par le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine. « La réussite de ce programme constitue l’une des principales missions de mon département ministériel », a confié le ministre en charge de l’Agriculture. Le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, a expliqué que le Programme Grande Irrigation vise à augmenter considérablement les surfaces irriguées en réhabilitant 10 000 ha de périmètres existants et en aménageant 21 200 hectares de nouveaux périmètres. Avec un budget indicatif de 520 milliards de FCFA, le PGI est financé par l’Etat et ses partenaires dont la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la Coopération Italienne.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a assuré que d’ores et déjà, l’Etat nigérien s’est engagé de manière significative en mobilisant des ressources propres à hauteur de 128 170 320 000 FCFA pour les travaux d’aménagement prévus. Ces actions soutenues par un contrat pluriannuel entre l’Etat et l’Office National des Aménagements Hydro-agricoles (ONAHA), requièrent, au-delà de la volonté politique et de la mobilisation financière, l’implication de tous les acteurs autour de cet objectif commun qu’est l’atteinte de la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
Pour sa part, le Secrétaire Général de la Fédération des Unions des Coopératives de Producteurs de Riz, M. Bachir Salifou, s’est réjoui de la mobilisation des acteurs pour discuter et échanger sur la question de la filière riz. Il a salué les partenaires de la FUCOPRI qui ont bien voulu l’accompagner dans cette manifestation qui s’inscrit dans la recherche de l’autosuffisance en riz qui est une priorité des plus hautes autorités. Par ailleurs, le Secrétaire Général de la FUCOPRI a rappelé que le secteur rural occupe une place primordiale dans l’économie nationale. « En plus, le riz est la troisième céréale cultivée au Niger. Il constitue un élément important de lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté », a-t-il précisé. C’est pourquoi, il a salué les efforts déployés par les autorités au bénéfice des membres de la fédération à travers le Programme Grande Irrigation.
Abdoulaye Mamane (ONEP)