
Journée de sensibilisation sur les données personnelles organisée par la HAPDP à Maradi
La Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnelle (HAPDP) et l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont célébré, du 26 au 27 février 2025 à Maradi, la journée internationale de protection des données personnelles. Placée sous le thème « relever les défis de la protection des données à caractère personnel dans l’utilisation de l’intelligence artificielle », cette 19è édition a vu la participation de nombreux étudiants. Le ton a été donné le 26 février à travers l’organisation d’une soirée de Gala.
En ouvrant les travaux de cette séance de sensibilisation, le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Mahamadou Abdoul Karim, a indiqué que loin d’être un cadre festif, cette journée est largement symbolique et cherche surtout à encourager les Etats et les entreprises à communiquer sur le sujet de la protection des données personnelles pour sensibiliser le grand public. « Il s’agit de comprendre la problématique de la protection des données personnelles et avoir un aperçu sur le cadre juridique régissant la collecte et le traitement des données qui s’imposent à chacun de nous, quel que soit notre domaine d’activité », poursuit-il. En effet, le développement de l’accès aux réseaux de télécommunications et aux technologies de l’information et de communication ont fait courir un risque grandissant en matière de sécurité, marqué par un accroissement des infractions dans le cyberespace et les atteintes répétées à la vie privée de nos paisibles concitoyens, voire de notre administration. « La région de Maradi, n’est malheureusement pas à l’abri de ce phénomène de société des temps modernes », a-t-il soutenu. Le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi a indiqué que l’enjeu de la protection des citoyens est de tenter de donner à l’individu un contrôle sur la collecte et l’exploitation de ses données personnelles et à minimiser les répercussions sur sa vie privée.
Pour sa part, le Recteur de l’Université de Maradi, Pr. Mahamadou Elhadji Gounga, a rappelé que la protection des données personnelles a intégré nos mœurs au Niger avec l’institutionnalisation de la HAPD à travers la loi n° 2022-59 du 16 décembre 2022, relative à la protection des données à caractère personnel. « La loi qui vise particulièrement les données numériques a pour objet de veiller à ce que les technologies de l’information et de la communication restent au service du citoyen et ne portent pas atteinte aux libertés individuelles ou publiques, notamment à la vie privée », a-t-il précisé. Le recteur de l’Université de Maradi a indiqué que son institution est pleinement consciente de la mission de la HAPDP, en tant que responsable de traitement, mais aussi en tant qu’acteur clé dans la transmission du savoir. « C’est pourquoi, je souhaite que cette journée soit riche en débats, en échanges et en propositions concrètes. Que chaque étudiant soit désormais un activiste de la protection des données personnelles afin de construire ensemble un avenir digital plus sûr et éthique pour notre nation », a-t-il conclu.
Le Président de la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel, M. Iro Adamou a, pour sa part, indiqué qu’il est bien connu que toute technologie, au-delà de la finalité d’améliorer le sort de l’humanité, peut aussi servir à commettre des faits répréhensibles. « L’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication n’échappe pas à cette donne. Chaque médaille a son revers », a-t-il soutenu. Pour Iro Adamou, les nouvelles techniques de l’information embrassent aujourd’hui tous les domaines d’activité humaine. « Si on est d’accord que cette technologie améliore le sort de l’humanité, il n’en demeure pas moins que nous assistons à la naissance d’un certain nombre de faits qui, si on ne prend garde, peuvent mettre la société à rude épreuve », a-t-il précisé. C’est pourquoi, ajoute le président de la HAPDP, il est apparu pour les pouvoirs publics de légiférer sur les données à caractère personnel. D’où la création d’une structure en charge de contrôler la régulation de ces données à caractère personnel, la HAPDP. M. Iro Adamou a invité la communauté universitaire de l’Université de Maradi à prêter une attention particulière aux thématiques qui seront développées tout au long de cette journée.
Tiémogo Amadou ONEP Maradi