La Directrice Générale de la Haute Autorité du WAQF du Niger, Mme Khadîdja Diallo et le Secrétaire Général du Ministère des Finances, M. Boukari ont co-organisé hier dans la salle de réunion dudit Ministère, la 1ère Réunion du comité Ad’hoc de réflexion et de proposition des mesures incitatives pour la promotion du secteur du WAQF au Niger. Cette réunion a pour objectif de réfléchir et de proposer un paquet de mesures incitatives propres au WAQF, de rendre l’environnement d’investissement nigérien le plus attrayant et propice aux investissements WAQF et de proposition de lois aux autorités compétentes du Niger. Ce comité réunit tous les acteurs de la chaine de valeurs et de décisions du WAQF.
A l’ouverture de cette réunion, le Secrétaire Général du Ministère des Finances, M. Boukari Diallo a indiqué qu’après quelques années de mise en œuvre de la politique du gouvernement, le choix a été porté sur le Ministère des Finances afin d’approfondir les réflexions pour pouvoir mieux utiliser cet instrument qu’est le WAQF et de voir comment le vulgariser. «Bien que la Haute Autorité du WAQF soit rattachée à la Présidence de la République, les travaux de réflexions se mènent au sein de notre département ministériel car c’est un choix judicieux parce que c’est ici qu’est définie la politique de financement de l’Etat», a-t-il précisé. M. Boukari Diallo a par la suite souhaité que des propositions de mesures incitatives sortiront de ce cadre d’échanges afin d’attirer les investissements étrangers au Niger dans la réalisation des projets d’investissements du WAQF.
Quant à la Directrice Générale de la Haute Autorité du WAQF du Niger Mme Khadîdja Diallo, elle a d’abord rappelé que dans le cadre du processus d’institutionnalisation du WAQF entamé par le Niger depuis à peu près 3 ans, il est prévu la création d’un cadre réglementaire propre au WAQF au Niger, la création d’un cadre institutionnel et la formulation ou le développement de la 1ère génération des projets au WAQF. «En effet, ce travail a été entamé suite à des ateliers tenus sur le renforcement des écosystèmes en Afrique Centrale et de l’Ouest concernant le WAQF, et le programme prévu travaille sur trois (3) axes. Le Niger est en avant sur tous les pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest et est presque à égalité avec le Sénégal» a-t-elle expliqué.
Ainsi, dans le cadre de ce travail, la confrontation avec la réalité a permis, selon la Directrice générale du WAQF au Niger, de corriger les insuffisances notamment en ce qui concerne les mesures incitatives pour les investissements. Mme Khadîdja a ajouté que le WAQF est positionné de manière stratégique comme un instrument financier supplémentaire à la disposition du décideur public pour mobiliser des ressources additionnelles en vue de financer les secteurs sociaux tels que la santé, l’autonomisation économique des couches les plus vulnérables. «C’est aussi pour nous aligner à la tendance internationale en matière de WAQF. Aujourd’hui, tous les pays pionniers en matière de WAQF notamment, l’Arabie Saoudite, les Pays du Golfe, la Turquie se sont rendus compte de la capacité importante et catalysatrice du WAQF pour la mobilisation des ressources et la capacité à contribuer à l’atteinte des objectifs des investissements», a-t-elle conclu.
Rachida Abdou Ibrahim (ONEP)