Le Conseil Economique Social et Culturel a tenu, du 24 au 26 février 2023, sa session inaugurale pour la mandature 2022-2027. L’ouverture officielle des assises, placée sous les auspices du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum s’est déroulée, le vendredi 24 février 2023 au Centre international de conférences Mahatma Gandhi de Niamey. Dans son discours d’installation, le Président de la République a exprimé clairement certaines de ses orientations à cette assemblée consultative constitutionnelle. C’est ainsi que le Chef de l’Etat a invité les membres du CESOC à se pencher particulièrement sur la question de l’éducation qui, est au cœur de ses préoccupations. Elle doit être pour tous un objet d’attention continue. SE. Mohamed Bazoum a ensuite encouragé les 99 conseillers à s’appesantir aussi sur un autre secteur clef notamment le secteur agricole. «Il faut à tout prix développer et articuler les secteurs primaire et secondaire de notre économie si l’on ne veut plus être dépendant du déterminisme aléatoire du climat et de la politique d’importation des denrées alimentaires, comme des engrais et autres fertilisants», a dit le Président de la République.
L’ouverture des travaux a été marquée par la présence de plusieurs personnalités notamment le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Haut représentant du Président de la République, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, les députés nationaux, les présidents des institutions, les membres du gouvernement, les autorités régionales et celles de la Ville de Niamey, les ambassadeurs et représentants des organisations internationales et d’autres invités de marque comme les présidents de CESOC des pays amis.
En installant cette troisième mandature du Conseil Economique Social et Culturel 2022-2027, le Président Bazoum a félicité le Conseil précédant pour la qualité et la quantité du travail effectué estimant que les réflexions et les concertations que les conseillers auront à mener pendant ce mandat se feront en vue de bâtir un cadre de pensée, d’action, de programmes communs, afin de proposer des solutions efficientes et concrètes aux problèmes rencontrés par les Nigériens dans leur vie de tous les jours. «Le chantier est, comme vous le savez, vaste, énorme, difficile, mais nous avons le devoir de l’affronter dignement et avec un sens de responsabilité à la hauteur de la tâche et des engagements pris devant le peuple», a reconnu le Chef de l’Etat.
Louant l’esprit critique et de dialogue qui prévaut au sein cette assemblée consultative, SE Mohamed Bazoum a dit que notre pays a besoin de cette ouverture d’esprit pour se construire. «Le Niger se construira et se construit dans cette ouverture d’esprit et ce souci de comprendre l’autre, de l’inclure, et dans la co-construction du monde d’aujourd’hui et de demain avec toutes les composantes de notre riche et remarquable diversité», a souligné le Chef de l’Etat.
Le Président de la République a particulièrement insisté sur l’éducation pour laquelle le gouvernement mène un travail de fond pour améliorer les conditions de travail des enseignants et le niveau des élèves, des étudiants, des encadreurs, des formateurs, des enseignants. «Je fais de l’éducation une priorité majeure, parce que je sais que sans le capital humain, une société ne peut pas se développer, s’enrichir, progresser et améliorer son bien-être», a-t-il rappelé. Les autres aspects sur lesquels, le Chef de l’Etat a invité les Conseillers de la République à mener des réflexions approfondies et des recommandations pertinentes sont entre autres, l’agriculture et la maîtrise de l’eau, l’accès à l’énergie et l’industrialisation, le développement des PME, la lutte contre le chômage, la consolidation de la démocratie et le processus de décentralisation, la mise en œuvre des programmes entrant dans le cadre du PDES 2022-2026, etc. «Le rôle du CESOC est aussi de fournir des schémas et des logiques de réalisation de tels projets locaux au niveau des collectivités, instances administratives les plus en prises directes avec le quotidien de la vie des populations», a rappelé le Président Mohamed Bazoum. (Lire l’intégralité du discours du Président de la République sur notre site : www.lesahel.org).
Dans ses propos liminaires, le président du Conseil Economique Social et Culturel, Malam Ligari Mairou a rappelé que cette institution est une assemblée consultative constitutionnelle, dont les supports sont transmis au Président de la République et à l’Assemblée nationale. «A ce titre, le CESOC donne ses avis sur toutes les questions, qui lui sont soumises par le Président de la République et l’Assemblée nationale. Il peut également s’autosaisir, sur toutes questions relevant de ses compétences. Il est compétent, pour examiner les projets et propositions de loi à l’exception de la loi de finances», a-t-il expliqué.
Le CESOC, précise M. Ligari, est un organe de proposition de réforme. En cette qualité, le Conseil a compétence, à conduire des études et des enquêtes, sur toute question d’intérêt national et faire des recommandations de reformes qui s’imposent. «Notre Institution est compétente, pour contribuer à l’évaluation des politiques publiques et la loi l’autorise à auditionner les ministres et les responsables de certaines institutions pour avoir des éclairages permettant de formuler, au besoin, des avis et recommandations à l’endroit des plus hautes autorités de la République», a-t-il déclaré. En tant qu’institution passerelle pour les forces vives de la nation, le CESOC est un instrument de dialogue permanent, dans la recherche des solutions consensuelles, des préoccupations de notre société. «En un mot, le CESOC constitue le cadre institutionnel le mieux élaboré, pour garantir la participation effective et organisée de la société civile au débat et à l’initiative sur le processus de développement dans notre pays», a ajouté le président du CESOC.
Mamane Abdoulaye(onep)