En prélude à la 52ème session du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) qu’accueillera la capitale nigérienne, du 14 au 15 avril 2022, les experts des pays membres et des institutions partenaires se penchent, depuis hier matin, au centre international de conférences Mahatma Ghandi, sur les points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment de l’examen et adoption du budget et de l’élection des nouveaux juges de la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage.
Les experts sont appelés, en effet, à travers la présente réunion, à développer des réflexions et à faire des suggestions qui vont améliorer le cadre de travail de l’OHADA qui a plus que jamais besoin de tous ses membres pour relever les défis multiples et multiformes qui l’entravent dans son fonctionnement. La réunion qui prend fin aujourd’hui (12 avril 2022) est d’une grande importance. Selon le Secrétaire permanent de l’OHADA, Pr. Emmanuel Sibidi Darankoum, toutes les conditions sont réunies pour que ces travaux se déroulent dans un environnement serein et constructif en vue de permettre des avancées significatives sur les différents points à l’ordre du jour.
Le Niger qui est l’un des fondateurs du Traité instituant l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), assure pour la deuxième fois la Présidence du Conseil des Ministres de l’OHADA, depuis la création de l’organisation. Et cette responsabilité qu’assure le ministre nigérien de la justice, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, depuis le 23 février dernier, a un programme très dense. Pour le secrétaire permanent, le rôle les experts, comme cheville ouvrière de l’institution est, à cet effet, primordial pour mener à bien les activités qui en découlent, dans leurs pays respectifs et dans l’ensemble de l’espace commun.
Le président du Conseil des Ministre de l’OHADA, le ministre de la Justice, Garde des sceaux de la République du Niger, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a dit, dans son discours à l’ouverture des travaux des experts, comprendre les difficultés de l’organisation commune. Ces difficultés sont à la fois d’ordre institutionnel et financier. «Et dans les deux cas, notre responsabilité commande que nous mettions tout en œuvre pour redynamiser ce bel outil d’intégration juridique que le monde nous envie», a-t-il déclaré. Le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed s’est réjoui ainsi de la présence des experts à cette réunion préparatoire de 52ème session du Conseil des Ministres. Ce qui témoigne de l’importance qu’ils (les experts) accordent à l’organisation et à sa vitalité. Le président du Conseil des Ministres les a exhortés, en effet, «à travailler davantage pour le rayonnement de l’OHADA et pour surmonter les querelles qui ont pu entacher sa marche dans la réalisation des objectifs qui lui ont été fixés par les pères fondateurs».
Les points inscrits à l’ordre du jour débouchent droit
vers la redynamisation de l’OHADA. «La force de toute institution repose sur la solidité de ses ressources financières, la qualité et la motivation de ses ressources humaines. C’est dire que la construction d’une organisation forte doit répondre à ces deux exigences que nous avons l’obligation de remplir si nous voulons être à la hauteur des défis que notre organisation doit relever », explique le président du Conseil des Ministres de l’OHADA, M. Ikta Abdoulaye Mohamed qui lance un appel aux Etats membres, principaux contributeurs de l’organisation, à s’acquitter de leurs cotisations à bonne date afin de lui permettre d’assurer son fonctionnement régulier.
Pour cette 52ème session du Conseil des Ministres de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, des ministres de la justice et des finances des 17 pays membres sont attendus à Niamey, ainsi que des responsables des institutions de l’OHADA et des présidents et vice-présidents des commissions nationales de l’organisation.
Ismaël Chékaré(onep)