A l’instar de la communauté internationale, le Niger a célébré, le samedi 10 décembre dernier, le 74ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). A la veille de cette journée, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Abdoulaye Mohamed a livré un message. Cette année, le thème retenu pour célébrer la marche irréversible de la communauté internationale vers l’affirmation de la dignité humaine est «Dignité, liberté et justice pour tous». Selon le ministre de la Justice, ce thème constitue une incitation pour la communauté internationale à agir pour renforcer les libertés, respecter les droits de chacun et compatir aux souffrances des personnes en difficultés.
Dans son message, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a dit que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, texte de référence en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, affirme que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ; confirme que l’État a la mission fondamentale d’instaurer des conditions de vie qui permettent à tous d’exercer leur dignité et égalité, dans une liberté plus grande possible.
Selon le ministre Ikta Abdoulaye Mohamed, les droits de l’homme, revêtent un certain nombre de caractères qui font leur spécificité. Il s’agit de l’universalité, de l’égalité, de l’imprescriptibilité et de l’inaliénabilité. Ils sont obligatoires et inviolables et rendent tous les acteurs responsables de leur mise en œuvre. «En effet, l’Etat, les collectivités et les individus ont un rôle à jouer dans la promotion et la protection de droits de l’Homme. Cette chaine de responsabilité doit interpeller la conscience de tous les acteurs étatiques ou non étatiques qui concourent à leur réalisation», a-t-il déclaré
Le ministre de la Justice a salué les efforts fournis par le gouvernement nigérien en matière de promotion et de protection des droits de l’homme aussi bien en ce qui concerne les droits civils et politiques, les droits économiques sociaux et culturels mais aussi dans le domaine du droit au développement. «Ces efforts se sont en effet traduits par l’amélioration du droit à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, au travail et à l’emploi, à l’accès à la justice, à la lutte contre le terrorisme et dans le cadre de la soumission des rapports des traités, pour ne citer que ceux-ci. Mais, en dépit de ces avancées, force est de reconnaitre que des défis restent encore à relever parmi lesquels nous pouvons citer l’effectivité des droits économiques sociaux et culturels, le droit à la paix et à la sécurité», a-t-il reconnu.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux a aussi rappelé que depuis quelques années, la réalisation du droit à la paix et à la sécurité rencontre de nombreux obstacles aussi bien à travers le monde d’une manière générale que dans notre pays de façon particulière. «Cette situation est due à l’action des groupes terroristes qui ne cessent de semer le malheur et la désolation dans le pays et au sein des familles, bafouant la dignité humaine et le droit des populations à la justice. Face à cette situation, la communauté internationale est interpelée et doit se mobiliser aux cotés des populations et des Etats pour rétablir les droits humains partout où ils ont été violés», a-t-il ajouté.
Pour M. Ikta Abdoulaye Mohamed, la réalisation des droits de l’homme est une lutte de longue haleine et demeure une quête perpétuelle car aucun Etat au monde ne peut avoir la prétention d’assurer l’effectivité de tous les droits à toutes les personnes vivant sur son territoire sans l’entraide et la coopération internationale. «C’est pourquoi, nous devons capitaliser sur les efforts déjà accomplis et nous projeter pour l’avenir sur ce qui reste à accomplir. Œuvrons donc à l’unisson pour assurer un monde meilleur à nos enfants, en leur offrant un cadre de vie dans lequel ils pourront s’épanouir, un monde débarrassé de la misère, de la pauvreté et de tous les maux susceptibles de compromettre l’avenir pour que triomphent les droits de l’Homme», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye(onep)