L’un des faits marquants qu’on peut retenir de la tournée africaine de la Première ministre britannique est l’annonce faite depuis Pretoria, de l’ouverture prochaine d’une ambassade à Niamey (Niger) et aussi à N’Djamena au Tchad. L’ouverture de ces deux ambassades vise à « combattre l’instabilité dans l’une des régions les plus instables du continent » selon les mots de Mme Theresa May que cite l’AFP.
La cheffe du gouvernement britannique a, par la même occasion annoncé le renforcement des effectifs de l’ambassade britannique à Bamako (Mali). A travers ces mesures, il s’agit pour le pays de Theresa May de « renforcer son soutien aux efforts déployés par les pays africains pour lutter contre les facteurs sous-jacents de l’instabilité et des conflits», selon un communiqué du Ministère britannique des Affaires étrangères cité l’AFP. Cette expansion du réseau diplomatique britannique doit permettre aussi de « réduire les menaces potentielles posées à la sécurité britannique et européenne », selon la même source.
Du reste comme l’a si souvent rappelé le Chef de l’Etat nigérien SE. Issoufou Mahamadou, les conséquences des défis qui se posent actuellement au Sahel, sont loin de s’arrêter uniquement à la région du Sahel. C’est visiblement ce qu’ont compris un certain nombre de pays de l’autre côté de la méditerranée. C’est du moins ce que laisse entendre le secrétaire d’État britannique pour l’Afrique. « Nous ne devons pas permettre que l’instabilité au Sahel, exacerbée par les conflits régionaux, continue de freiner le développement et de s’étendre au reste de l’Afrique ou à l’Europe», a déclaré M. Harriett Baldwin.
Cette annonce pour l’ouverture prochaine d’une ambassade britannique est une bonne nouvelle. Non seulement, elle participe de l’ouverture diplomatique pour le pays, mais elle implique aussi moins de tracasseries pour les citoyens nigériens (fonctionnaires, hommes d’affaires ou étudiants) qui souhaitent se rendre en Grande Bretagne. En effet, de par le passé, tous ceux qui veulent se rendre au pays de Theresa May, sont obligés d’envoyer leurs demandes de visa à Bamako (Mali), tandis que nos frères tchadiens envoyaient les leurs à Yaoundé au Cameroun où le Royaume Uni disposait de bureaux.
Il faut que noter qu’au cours de sa tournée africaine, la Première ministre Britannique a visité l’Afrique du Sud le mardi 27 aout, le Nigeria hier mercredi avant de boucler avec le Kenya. Avec ces trois (3) pays, il est beaucoup question d’économie.
Siradji Sanda avec AFP