Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Gado Sabo Moctar a effectué, le vendredi 14 août, une visite au niveau des digues de protection notamment celle de Lamordé et Sagia amont et aval. Cette visite intervient à un moment où le niveau du fleuve est en alerte rouge, 634 Cm. Instruit par le Premier ministre, le ministre en charge de l’Hydraulique qu’accompagnent le Gouverneur de la région de Niamey, le Directeur de cabinet du premier du PM, le Secrétaire exécutif de l’ABN ainsi que d’autres acteurs intervenant dans la prévention et la gestion des problèmes liés à l’inondation, a pu constater le niveau du fleuve, et s’est renseigné sur les actions de l’ABN afin de prendre les dispositions qui s’imposent.
Peu avant de visiter les locaux de l’ABN, Rive droite, le ministre et sa délégation se sont rendus au niveau du dispositif servant à mesurer le niveau de l’eau. L’appareil affichait alors 634 cm alors qu’il était à 630 cm le jour précédent. Ce qui, selon les techniciens, témoigne d’une montée sans cesse de l’eau. Ceci traduit également que le niveau d’alerte est rouge. Cette situation montre qu’il y a lieu aussi de sensibiliser la population située sur les sites inondables afin qu’elles quittent ces endroits le plus vite possible pour éviter d’autres victimes car la récente crue du fleuve a causé déjà l’effrontément de plus 800 habitations, quatre morts et un blessés. Sur place le ministre a instruit les techniciens et le gouverneur de faire la situation pour que des actions concrètes se fassent dans un bref délai. Cela pour stabiliser ou retenir l’eau dans lit du fleuve.
La délégation s’est ensuite rendue au niveau de la digue de Lamordé et celle de Saguia. Au niveau de Lamordé, la délégation ministérielle a trouvé que le niveau de la digue est à quelque 0,6M de la surface de l’eau. Les techniciens ont notifié que des actions seront menées dans le cadre gestion de cette digue. Toutefois la délégation a pu aussi remarquer que des clapés sont ouverts au niveau de la digue par certains individus. Ce qui créé des brèches pour l’eau. Ces actes sont de nature à remettre en cause les efforts consentis pour les protéger les riverains. Des instructions sont données pour mettre fin de ces genres d’agissements. A Saguia c’est plutôt une situation clame qui s’observe, même si des actions de renforcement de la digue sont nécessaire pour parer aux éventualités.
Les locaux de l’ABN (ceux situés à la Rive droite) ont aussi reçu la visite du ministre en charge de l’Hydraulique et le siège du Secrétariat exécutif de ladite institution régionale. A Haro banda, la délégation a visité la salle informatique, cerveau de l’institution où les informations sont enregistrées, traitées et mises à la disposition de la population et des décideurs. A la date de cette visite, la situation hydrologique sur le bassin du Niger en amont est une situation normale. Les inondations qui s’observent sont liées aux importantes pluies qui sont enregistrées au niveau de la zone de Tillabéri, Niamey jusqu’à Gaya et celle au niveau des affluents. A la date du 12 août la côte était de 606 cm à 7h30 et à 10h elle a atteint le niveau d’alerte rouge, soit plus de 620 cm. Cette situation est, selon les explications des techniciens, aussi liée à la pluviométrie enregistrée dans le sous-bassin. Au niveau de Bénin, c’est la même situation qui prévaut. On était en alerte orange il ya deux jours et actuellement c’est l’alerte rouge aussi.
Cette eau continuera au Nigéria où le Barrage de Kandji va l’absorber. C’est aussi cela le fonctionnement des barrages, celui de protéger ceux qui sont en aval ; fournir de l’électricité et réguler le cours d’eau. Si en aval, c’est-à-dire au Benin-Nigéria l’eau monte, l’eau qui se trouve à Niamey ne s’évacue pas rapidement selon le mécanisme du débit sortant et du débit entrant. En effet, le premier bloque le second, ce qui entrainera la montée des eaux. En outre les pluies enregistrées au niveau local font monter les eaux L’ABN travaille aussi sur le système d’alerte précoce et le service de météorologie. Le ministre a salué cette collaboration qui permettra de donner l’information mais aussi de faire le parallèle entre le niveau du fleuve et les actions de prévention pragmatiques qu’on doit prendre. «S’il s’agit d’évacuer de force les gens, on doit trouver les moyens de le faire car on ne peut pas mettre des vies en danger», a-t-il estimé.
Au niveau du Secrétariat exécutif, le ministre Gado Sabo Moctar a visité entre autres la documentation qui constitue la mémoire de cette institution. Malgré quelques soucis aujourd’hui près 80% des documents sont numérisé, ce qui donne une possibilité d’accès facile aux documents. Toute la documentation produite depuis la création de l’ABN à nos jours, a été informatisée et numérisée. Mais le projet phare, c’est surtout la réalisation du nouveau siège de l’ABN qui préoccupe le plus les responsables de cette institution. Ce qui permettra d’une part de mettre les agents dans les bonnes conditions de travail et d’autre part de contribuer à embellir davantage la ville de Niamey.
Mamane Abdoulaye(onep)