Sans nul doute, l’Année 2020 et les événements qui la caractérisent seront inscrits, rubis sur ongle, dans les pages phares des livres d’histoire qui viendront à être édités dans un futur proche. Et l’on ne manquera pas de mentionner que, pour le cas précis des pays du Sahel (Niger, Burkina Faso, Mali), le début de l’année 2020 a été dominé par une flambée d’attaques terroristes avec leur cortège de morts et de désolation. C’est le temps des nouveaux barbares, ces ‘’hommes sans visage’’ à la gâchette facile qui, mus par le seul désir de semer la mort et la désolation, parcourent la brousse et la campagne en tirant sur tout ce qui bouge.
Vint ensuite la vibrante ‘’alerte coronavirus’’ qui marque le début d’autres incertitudes. La Covid-19, avec toute la panique qu’elle a répandue aux quatre coins du monde, a littéralement tétanisé l’humanité. C’est une paralysie générale de la vie sur terre qui s’installa avec des avions ‘’confinés’’ au sol, des frontières, des marchés et des lieux de culte fermés, des réjouissances et autres attroupements de foules interdits, etc. Aussi, l’histoire retiendra que cette Année 2020 a été celle du confinement, de la bavette, du lavage de mains au gel hydro-alcoolique, et autres nouveaux dadas imposés par la crainte de contracter le fameux virus.
Et comme si cela ne suffisait pas, la saison d’hivernage, censée inspirer le bonheur et la joie (après la pluie, le beau temps, dit-on) n’a pas tardé, elle aussi, à afficher un visage plutôt… calamiteux ! C’est ainsi que, depuis le mois de juin, ce même ciel qu’on a toujours imploré afin qu’il nous gratifie d’une ‘’saison féconde’’ est devenu la source d’un stress incommensurable. En effet, comme pour ‘’vider sa jarre’’ par-dessus nos têtes, en lieu et place de bonnes pluies bienfaisantes, on a eu droit à une succession de pluies torrentielles, toujours plus dévastatrices les unes que les autres.
Déjà, à la date du 30 août 2020, le bilan des dégâts enregistrés au niveau national faisait ressortir environ 32.500 ménages sinistrés, 281.000 personnes sinistrées, 26.300 maisons effondrées, 51 décès et 5.516 ha de terres de cultures inondés. Pour sûr, il sera écrit dans les prochains livres de notre histoire contemporaine, que 2020 aura été, aussi bien pour le cas du Niger que d’autres pays voisins, ‘’l’Année des grandes inondations’’. La situation est telle que, ces derniers jours, tous les regards sont rivés vers le ciel. Et c’est à peine si les gens ne l’implorent pas de fermer sa …jarre !
On ne sait pas encore ce que nous réserve le dernier tournant avant de fermer les pages sombres de cette année-là, mais quoi qu’il en soit, (pour parler comme nos frères ivoiriens) nous disons : 2020, pardon ! Pardon dey !…
Assane Soumana(onep)