La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a présidé, hier dans l’après-midi, à Niamey, en présence du ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi une réunion avec les chefs de projets et de programmes de développement, afin de partager avec eux les grandes lignes du Plan Intégré de la gestion des inondations et explorer les possibilités spécifiques de leur participation dans sa mise en œuvre.
A la date du 10 septembre, il a été enregistré 71 décès, 32.959 maisons effondrées, 40.976 ménages sinistrés, 350.915 personnes concernées, plus de 10.000 ha de culture inondés, sur l’étendue du territoire. Face à cette situation, il a été élaboré ledit Plan intégré, comportant trois volets inscrits dans le temps à court-moyen-et-long-terme, pour une réponse prompte et durable. Il y est défini des besoins précis, au cout global de 372 milliards de FCFA. Il s’agit dans l’immédiat de « l’assistance d’urgence au sinistrés » à hauteur d’environ 34 milliards de FCFA dont près du 1/3 assuré par l’Etat. La ministre du plan, Mme Aichatou Boulama Kané a ensuite évoqué la réhabilitation des aménagements hydro-agricoles et infrastructures endommagés telles que les voies, sans oublier le relogement des familles sinistrées (pour 107 milliards FCFA), et leur « rétablissement durable ». Selon la ministre, le gouvernement est résolument engagé à concrétiser ce plan intégré de réponse durable au problème d’inondation. Cela, suppose explique-elle, une meilleure appréhension des risques d’inondations et des mesures de prévention. Mme Aichatou Boulama Kané a parlé aussi du désensablement du fleuve; la gestion des bassins versant; la construction des digues adéquates; la réalisation de barrage sur la Sirba.
Pour ce faire, il est attendu des projets et programmes de développement leur concours, en droite ligne à l’appel à la solidarité nationale et internationale lancé par le Chef de l’Etat, Président de la République à l’issue de sa récente visite sur des sites inondés. « N’hésitez pas à nous faire des propositions ! », a lancé la ministre du plan aux chefs de projets et de programmes humanitaires. « Nous sommes appelés à faire de l’humanitaire avec les projets de développement. Ce qui n’est pas impossible. Nous l’avons fait dans le cadre de la réponse à la pandémie de la Covid-19 », a-t-elle rappelé. Face au défi majeur de l’heure, la ministre s’est dite rassurée de la sensibilité des acteurs humanitaires, au regard de leur forte mobilisation à cette réunion.
Dans le cadre de la mobilisation pour la mise en œuvre de ce plan intégré, cette rencontre est, en effet, la 4ème du genre. Auparavant, le gouvernement a rencontré les humanitaires de manière générale, le corps diplomatique et les responsables des sociétés d’Etat et le secteur privé.
Par rapport aux actions envisagées, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Lawan Magagi a soutenu qu’il y’a véritablement des possibilités de s’inscrire dans la durabilité. Il a fini en rappelant que le compte bancaire, pour la participation financière de la solidarité nationale et internationale, est ouvert à la BAGRI.
Ismaël Chékaré (onep)