Agée de 25 ans, Djamila Souley, (Marie Bernard de baptême chrétien) est une jeune femme nigérienne passionnée de l’humanitaire. Titulaire d’une licence en droit privé, obtenu dans un institut de Niamey, elle a décidé, avec des amis, de créer en 2018 une association dénommée ‘’Taimakon Marayu’’ et qui a pour objectif principal de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes démunies en général et des orphelins en particulier.
En effet, se lancer dans ce domaine est un rêve d’enfant pour cette jeune femme chaleureuse et sympathique, qu’elle est en train de réaliser à travers son association.
La sincérité de l’engagement humanitaire de Djamila Souley n’est pas à mettre en doute. Etant elle-même orpheline de père et mère et ayant vécu depuis ses trois mois d’âge à l’orphelinat Fraternité notre dame qui est une organisation de confession catholique et qui est située à Niamey dans le quartier de Banifondou 2, elle essaye à son tour d’être prévenante et à l’écoute des jeunes orphelins. « Je suis, moi-même, orpheline, j’ai eu cette passion depuis l’enfance de vouloir aider mon prochain, notamment les enfants parce que je sais ce que cela fait de se sentir abandonné souvent. C’est pour cela que j’ai pris l’engagement de toujours être là pour les orphelins comme on l’a été pour moi auparavant » s’est-elle exprimée.
Souvent, a-t-elle dit, la société a une mauvaise image des orphelinats, mais ayant vécu et grandit dans l’une d’elle, cette battante jeune femme affirme qu’il y’a eu plus d’avantages que d’inconvénients pour elle.
« Je suis la première orpheline qu’a accueillie cet orphelinat, j’ai eu la chance d’avoir plusieurs opportunités comme par exemple, être bien éduquée, avoir une famille, manger sainement, faire de longues études, voyager etc. » a-t-elle soutenu.
Très vite, raconte-t-elle, elle a été insérée dans la vie socio-professionnelle, « j’ai dû apprendre à être persévérante et à me battre pour que plus tard je n’ai pas à être réticente lorsque les difficultés de la vie se présenteront à moi» a indiqué la jeune femme avant d’ajouter « Aujourd’hui si je suis arrivée là où je suis, C’est grâce à l’orphelinat qui m’a éduquée, et m’a tout donné je leur serais toujours reconnaissante ».
Aujourd hui, avec son association, cette héroïne du quotidien des enfants, a l’habitude d’organiser des journées récréatives dans les différents orphelinats de la ville de Niamey pour, a-t-elle expliqué, « combattre l’état d’isolement dont font face les orphelins ; nous lançons également des collectes de dons
( vivres ,habits ,matériels scolaires etc..) pour des occasions telles que le ramadan ,la Tabaski , la fête de Noël , le premier de l’an ,la rentrée scolaire etc. Tout ceci afin que ces enfants ne manquent de rien ».
Afin de pouvoir réaliser tout cela, a-t-elle dit, l’association a, au début, eu des financements de la part des sociétés, ONG, et même des particuliers, mais a-t-elle précisé, « la plupart du temps nous cotisons avec nos propres fonds pour organiser ces activités ».
Aussi a poursuivi Djamila Souley, les membres de son association sont tous des bénévoles, et l’association reçoit tous les jours des messages de personnes qui veulent l’intégrer « cela fait plaisir de savoir que les gens aiment ce que nous faisons » a-t-elle indiqué en souriant.
Selon elle, elle rencontre souvent des difficultés « la plupart des membres de l’association sont étudiants, chômeurs et ce n’est pas facile mais nous arrivons qu’en même à nous dire que même si les moyens manquent, tant qu’il y’a la détermination, nous pouvons rendre heureux les enfants » s’est-elle réjouie.
Djamila Souley est très active sur les réseaux sociaux. Elle anime la page de son association sur Facebook, un autre cadre pour elle pour faire la promotion de ses activités et par lequel elle touche un maximum de personnes.
S’agissant de ces projets, Djamila Souley souhaiterait travailler dans les organisations internationales œuvrant dans le domaine de l’enfance « je trouve cela passionnant et c’est pour y arriver que j’ambitionne de continuer mes études jusqu’au master pour me spécialiser en droit humanitaire ».
Djamila conseille aux jeunes de ne jamais se sentir inutile dans la vie, car selon elle, chaque personne à quelque chose à apporter dans ce monde « nous devons être une source de bonheur et de gaieté pour les gens autour de nous » a conclu Melle Djamila Souley.
Par Aminatou Seydou Harouna(onep)