Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Saidou Halidou, a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie officielle de lancement du projet de renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure sur le respect du droit international des droits de l’homme dans les opérations d’application de la loi. L’objectif de cette rencontre est de garantir la protection de la population, en particulier les femmes, enfants et jeunes, contre les risques de graves violations des droits humains, y compris la violence sexuelle, lors des opérations des forces de sécurité intérieure.
Dans son mot introductif, le secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, M. Saidou Halidou, a indiqué que ce projet vient à point nommé pour compléter les efforts fournis par le gouvernement en vue d’assurer une protection accrue des droits et des libertés fondamentales des citoyens . Et cela tout en garantissant la protection de l’intégrité du territoire et la quiétude de la population nigérienne.
A cet effet, M. Saidou Halidou a exhorté les responsables des forces de défense et de sécurité à donner les instructions nécessaires à leurs éléments pour une bonne collaboration dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet, qui, en plus, concernera deux autres pays de l’espace sahélien, à savoir la Mauritanie et le Tchad.
Toujrous dans son intervention, il a affirmé que les objectifs poursuivis par le projet cadrent parfaitement avec les engagements des plus hautes autorités du pays à promouvoir et protéger les droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire.
Pour la représentante par intérim du haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Mme Zeinab Hamza Diaby, elle a rappelé que, par la résolution 48/141 du 20 décembre 1993, l’assemblée générale des nations unies a confié au haut-commissaire des nations unies des droits de l’homme le mandat de promouvoir et protéger l’exercice et la pleine réalisation, par tous, de tous les droits de l’homme. C’est dans cette perspective, dit-elle, que, depuis son ouverture au Niger en septembre 2020, le HCDH s’est engagé à accompagner le gouvernement pour le respect de ses engagements internationaux en matière de promotion et de protection des droits de l’homme.
Selon Mme Zeinab Diaby, plusieurs activités ont déjà été réalisées, notamment le renforcement des capacités des acteurs lors du processus électoral passé, le renforcement des capacités de la commission nationale des droits humains et des organisations de la société civile, l’appui au processus d’élaboration et de soumission des rapports aux organes des traités et l’examen périodique universel, le plaidoyer et l’assistance technique dans le domaine de la migration, des droits des femmes et des enfants, de l’impact de la covid-19 sur les droits économiques et sociaux.
De ce fait, a–t-elle expliqué, de façon spécifique, ce projet œuvrera au renforcement des capacités des FSI, mais aussi au renforcement des capacités des acteurs judiciaires, de la commission nationale des droits humains, de l’agence nationale pour l’assistance juridique et judiciaire et des organisations de la société civile. Enfin, elle annoncé qu’il est également prévu de mener des actions de sensibilisation à l’endroit des populations en vue de renforcer la confiance entre les FSI et les communautés.
Présente au lancement, la représentante de la délégation de l’union européenne au Niger, Mme Eva Atanassova, a pour sa part indiqué que ce projet s’inscrit dans le cadre d’une décision du financement du programme régional d’appui aux forces de sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leur lien avec les populations. C’est un appui, a-t-elle précisé, qui a été opérationnalisé depuis 2020, avec deux partenaires, notamment l’institut pour les droits de l’homme et le haut-commissariat des droits de l’homme des nations unies.
Pour Mme Atanassova Eva, le respect des droits humains et de la protection des civils reste la pierre angulaire de l’Etat de droit. Concluant, elle a réaffirmé l’engagement de l’union européenne à rester mobilisée aux côtés du Niger pour appuyer les engagements dans cette matière et suivra de très près le travail réalisé dans le cadre de cette initiative.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)