Dès la fin de la 2ème décade de Juillet, tous les 2.140 villages agricoles de la région ont bouclé les semis de mil, soit 100%, a déclaré le directeur régional de l’agriculture, M. Zakariyaou Seydou, précisant que l’année passée et à la même période, 2.106 villages soit 98% ont effectué les semis. Les semis du sorgho et des cultures de rente ne sont pas totalement effectifs au niveau de certains départements essentiellement du fait de la divagation des animaux dans les champs.
«La région de Tillabéri a enregistré sa première pluie utile de la campagne agricole 2021 à la 2ème décade du mois de mai où 13 villages du département de Filingué ont semé au niveau», a fait savoir, M. Zakariyaou Seydou.
Dans le cadre des préparatifs de la campagne agricole, il y a eu la mise en place des semences. «Au début, nous avons pu, avec l’aide de l’Etat et des partenaires, placer jusqu’à 523 tonnes de semences toutes spéculations confondues», a-t-il indiqué précisant que par la suite, grâce à l’Etat et certains partenaires, il ya eu la mise en place d’un certain nombre de stocks de pesticides où on a démarré la campagne avec une capacité d’intervention de presque 20.000 ha.
Concernant les dispositifs de l’encadrement technique, le directeur régional de l’agriculture a notifié que 11 champs écoles paysans ont été mis en place et qui constituent un cadre de formation en plein champ des producteurs. «Chaque champ école est constitué de 30 apprenants. Après la formation, ces paysans sont supposés être capables de dispenser l’encadrement de proximité auprès des autres producteurs dans la pratique qu’ils ont pu faire lors de leur apprentissage», a expliqué M. Zakariyaou Seydou.
Quant à la situation phytosanitaire, «elle est marquée par des attaques de sautériaux dans le département d’Ayorou et des attaques de chenilles dans les départements d’Abala, Filingué et Tillabéri. Au total, 6.140 ha ont été déclarés infestés dans la bande nord dont, 4.030 ha traités, soit un taux de couverture de 66%». D’après le directeur régional de l’Agriculture, les traitements se poursuivent, vu la disponibilité des produits. «Nous avons eu également, quelques cas d’inondation dans la région où, dans le cadre de la production agricole, nous avons perdu 245 ha de cultures emblavées de mil et de sorgho dans certaines localités», a ajouté M. Zakariyaou Seydou.
Le directeur régional de l’Agriculture souligne que la situation alimentaire est globalement caractérisée par une disponibilité des denrées et un approvisionnent régulier des marchés. «Cependant, le niveau actuel des prix, est en hausse par rapport à la même période de l’année passée pour toutes les denrées», a-t-il expliqué, précisant que «les prix sont en variation de plus de 4,2% pour le mil, plus de 10,2% pour le sorgho, plus de 23,0% pour le maïs, plus de 5,8% pour le riz et plus de 31,1% pour le niébé». «Ce qui n’est pas normal et cela rend l’accessibilité difficile pour les autres producteurs qui n’ont pas suffisamment de moyens», a ajouté, M. Zakariyaou Seydou.
Le directeur régional de l’agriculture d’expliquer que «l’exception, c’est un peu la situation d’insécurité qui, à la date d’aujourd’hui, n’a pas impacté la situation de notre dispositif d’encadrement dans son ensemble». «Le seul problème que nous avons, c’est la logistique où nous souhaitons que l’Etat prenne en compte la spécificité de la région car, les encadrements ne sont plus faits à moto mais plutôt dans des véhicules. Auparavant on règle une mission avec 5 litres d’essence à moto, maintenant il nous faut 20 à 25 litres. Donc, nous souhaitons que les partenaires avec lesquels nous collaborons nous comprennent par rapport au coût de l’encadrement», a-t-il conclu.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP