Le 5ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Jalaoui Alkabouss, a présidé hier l’ouverture des travaux de l’atelier de présentation du rapport d’autoévaluation des capacités des parlementaires et des besoins législatifs, ainsi que l’élaboration d’un plan d’actions de la Commission de la Défense et de la Sécurité. Durant quatre jours, les parlementaires vont s’approprier le rapport pour évaluer leurs forces et faiblesses en matière de contrôle du secteur de la sécurité. L’objectif de la rencontre est d’offrir une plateforme propice à une réflexion approfondie sur les questions de gouvernance de la sécurité dans le contexte géopolitique actuel. La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents des Commissions générales permanentes de l’Assemblée nationale, de la coordinatrice des Projets Division Afrique subsaharienne au Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF-Genève), du coordonnateur résident du bureau du centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et de plusieurs invités.
Dans le cadre de la mise en place de la troisième législature sous la septième République, la commission de la défense et de la sécurité a sollicité l’appui du centre de Genève pour la Gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF pour évaluer ses forces et ses faiblesses par rapport à son mandat et ses missions en matière de contrôle du secteur de la sécurité.
Dans son allocution d’ouverture, le 5ème vice-président a indiqué que cette rencontre est placée sous le thème : « secret-défenses et gestions des ressources ». L’objectif de la planification stratégique et opérationnelle permettra aux membres de la commission de la défense et de la sécurité de travailler selon le plan qui guide la définition et la mise en œuvre de leurs activités conformément à un chronogramme qu’ils auront à établir.
M. Jalaoui Alkabouss a rappelé que ce travail va s’appuyer sur les résultats de l’atelier organisé en mai 2021 afin de produire un plan de renforcement des capacités et de développement législatif visant à renforcer le contrôle du secteur de la sécurité par l’Assemblée nationale.
Auparavant, la représentante du DCAF-Niger, Mme Jolie-Ruth Morand a indiqué que la région du Sahel est confrontée à une vague de violence depuis plusieurs années. En réponse, de nombreuses forces armées nationales, régionales et internationales ont été déployées pour tenter de contenir ces menaces sécuritaires. Certains pays comme le Niger ont pris d’importantes mesures pour prévenir ou contenir la violence. Toutefois, a-t-elle dit, une analyse approfondie de la situation montre bien que la réponse militaire, si importante soit-elle ne peut à elle seule résoudre ce problème crucial. « Il apparait ainsi à l’évidence de plus en plus nécessaire de faire usage d’autres types d’interventions qui touchent davantage les domaines de la gouvernance générale, dans ses dimensions politiques, sociales économiques mais aussi de la réforme du secteur de la sécurité dans tous ses aspects », a-t-elle déclaré.
La réussite de toutes ces actions est fortement tributaire d’une réelle appropriation et une forte participation des populations et des communautés de base et leur mise en œuvre, leur suivi et l’évaluation de leur impact sur le quotidien des communautés. C’est dans ce cadre que, « le DCAF contribue depuis 2014 au développement parlementaire dans le secteur de la sécurité en renforçant les capacités techniques des parlements nationaux pour une supervision efficace du secteur de la sécurité », a déclaré la représentante de DCAF.
Seini Seydou Zakaria(onep)