L’Association Nigérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (ANDDH) a organisé du 16 au 17 novembre 2021 à Maradi, un atelier de formation à l’attention des responsables des Organisations de la Société Civile (OSC), des élus locaux et des parajuristes sur les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes et sur les sanctions encourues par les acteurs. Il s’agit à travers cet atelier de contribuer au renforcement des capacités des acteurs locaux, en les amenant à assimiler les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes, mais aussi les sanctions appliquées aux auteurs desdits actes.
Pour mieux aborder la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes, le Niger a non seulement ratifié et ou adhéré à la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux et régionaux des droits de l’homme mais aussi a consacré dans sa constitution du 25 novembre 2010 le principe de non-discrimination. L’article 22 de cette constitution stipule que «l’Etat veille à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme, de la jeune fille et des personnes handicapées. Les politiques publiques dans tous les domaines assurent leur plein épanouissement et leur participation au développement national…».
Malgré cet arsenal juridique favorable et les efforts menés par l’Etat et ses partenaires pour que la question de la violence à l’égard des femmes soit totalement réglée, le constat est que les femmes continuent d’être soumises à des formes de pratiques néfastes qui constituent une violation des droits de l’homme, qui affectent en premier lieu les filles dont la plupart sont démunies, sous-éduquées et vivent en milieu rural. L’impunité dont jouissent les auteurs est la source de la persistance de ces cas répréhensibles, tout comme les difficultés d’accès aux institutions juridiques qu’éprouvent les femmes victimes du fait des pesanteurs sociales mais surtout de la méconnaissance de leurs droits ou des voies de recours. Ce qui justifie cet atelier à l’endroit des OSC, des élus locaux et des parajuristes.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le président du Bureau régional ANDDH-Maradi, M. Ousseini Oumarou a indiqué que l’atelier a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des OSC, des élus locaux et des parajuristes sur les actes constitutifs de violence à l’égard des femmes et sur les sanctions encourues par les acteurs. Il a adressé ses remerciements à l’endroit des autorités politiques et administratives qui n’ont ménagé aucun effort pour permettre la tenue de cet atelier de renforcement des capacités.
Il faut noter que cet atelier est organisé avec l’appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, un partenaire stratégique de l’ANDDH.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi