Le Secrétaire Général du Ministère du Plan, M. Saadou Bakoye a présidé, le mercredi 1er décembre 2021 à Niamey la cérémonie officielle de présentation et de partage des acquis du Projet de Capacité et de Performance du Secteur Public pour la Prestation de Services (PCDS) qui venait de clôturer ses activités. Après 7 ans de mise en œuvre réussie, le Projet a enregistré plusieurs résultats significatifs, au point d’en constituer des acquis dans le domaine de la bonne gouvernance au Niger. La cérémonie de présentation s’est déroulée en présence de la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse, de la Coordonnatrice du Projet GOLD, du Coordonnateur du projet de plusieurs invités.
Le PCDS était initié par le Niger pour relever les défis pour lesquels le gouvernement continue de déployer des efforts avec l’accompagnement de ses partenaires techniques et financiers. En effet, c’était en avril 2014, que le gouvernement du Niger avait convenu avec l’appui de la Banque Mondiale, du financement du Projet pour renforcer les capacités de l’administration publique et améliorer ses performances afin de fournir des prestations de services de qualité.
Dans son allocution de clôture, M. Saadou Bakoye a expliqué les conditions de mise en œuvre du projet au Niger. «Plusieurs mois après le démarrage du projet, force a été de constater que la combinaison d’un certain nombre de facteurs a affecté, de façon substantielle, la dynamique de mise en œuvre, au point où le gouvernement et la Banque Mondiale ont décidé d’une restructuration à compter de mars 2016 pour aligner l’exécution du projet sur des actions à caractère transversal et liées aux réformes de la gestion des ressources humaines de l’Etat ainsi qu’aux finances publiques et à l’évaluation des politiques publiques», a-t-il développé.
La mise en œuvre de ce projet a permis de prendre en compte notamment l’opérationnalisation de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) qui consacre le passage au budget-programme ; l’amélioration de la gestion des ressources humaines de l’Etat ; la promotion d’une approche intégrée du renforcement des capacités des fonctionnaires, ainsi que l’informatisation et l’interconnexion de l’administration publique ; l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des entreprises publiques, ainsi que la modernisation des administrations fiscales et la promotion de la gestion du changement, ainsi qu’au déploiement d’un dispositif national de suivi évaluation des politiques publiques.
Cependant, a insisté M. Saadou Bakoye, si l’appui du Projet a servi de socle pour les réformes de la modernisation de la gestion des ressources humaines et des finances publiques, certains résultats restent fragiles et l’intégralité des appuis a été réalisée au niveau central uniquement. Afin de consolider les acquis, il importe de mettre à l’échelle au niveau régional et local certaines réformes importantes permettant de garantir la durabilité de l’intervention. A cet égard, «je puis vous assurer de l’engagement de mon département ministériel à capitaliser ces résultats», a-t-il rassuré avant de dire que «le Projet Gold dont le lancement est intervenu il y’a quelques jours et le nouveau programme pour résultat en préparation» avec le concours de la Banque Mondiale, s’en sont largement inspirés et constituent un gage de consolidation.
Pour la représentante résidente de la Banque Mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse, le PCDS a enregistré de nettes avancées qui ont permis d’ailleurs au Niger de se mettre à jour avec les réglementations en vigueur au niveau régional, en particulier de l’UEMOA et d’emboiter le pas vers les bonnes pratiques internationales en matière de finances publiques. Elle devait ensuite souligner que les réformes structurantes et innovantes de modernisation de l’administration publique ont été entreprises et le Niger peut en être très fier avec la mise en œuvre du Projet. Toutefois, le grands défi est de capitaliser les acquis enregistrés à travers les réalisations, de les consolider et de les pérenniser pour le bien être des populations.
Auparavant, M. KANTA Mahaman Sani, Coordonnateur du PCDS a indiqué qu’au cours de son cheminement, le design du projet avait connu un reprofilage pour répondre à l’impératif d’investir de façon significative sur les fondamentaux de la gestion publique en vue de créer les capacités nécessaires de prestation de services. Dans l’accomplissement de la tâche, a-t-il indiqué «avons-nous relevé le réel intérêt et la mobilisation effective, à nos côtés, de l’ensemble des parties prenantes», avant de remercier les responsables de l’administration à différents niveaux, ainsi que les services de la Banque Mondiale, pour les contributions significatives diverses et tout l’accompagnement qu’ils leur ont apporté, tout au long de la mise en œuvre du projet.
Seini Seydou Zakaria(onep)