Le ministre de l’Élevage, Porte-parole du gouvernement, M. Tidjani Idrissa Abdoul Kadri a procédé, le jeudi 16 décembre 2021 à Bagoum dans l’arrondissement communal Niamey V, au lancement officiel de l’édition 2021-2022 de la campagne de vaccination gratuite du cheptel. Cette campagne de vaccination, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) et de la réduction de l’incidence de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB). La cérémonie était couplée à la réception de l’appui en matériel roulant dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Intégré de Modernisation de l’Élevage et de l’Agriculture au Niger (PIMELAN).
Peu après le lancement de la campagne de vaccination, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse a remis les clés des véhicules au ministre en charge de l’Élevage.Ce sont au total 16 véhicules ‘’Tout terrain’’ offerts par la Banque mondiale pour renforcer les capacités techniques du dispositif de vaccination. Outre ce don, Mme Joelle Dehasse a rappelé qu’au cours de ces dernières années, l’appui de la Banque mondiale a permis entres autres la construction de 35 unités vétérinaires et de 10 parcs de vaccination; la formation de jeunes vétérinaires; l’acquisition de vaccins dont 22 millions de doses de vaccins contre la PPCB et la PPR et 10 millions de doses de vaccins contre la maladie de New Castle pour cette année et une bonne mise en œuvre des campagnes annuelles de vaccination.
Aussi, a-t-elle souligné, compte tenu de l’importance de l’agriculture et de l’élevage dans la vie socioéconomique et la sécurité alimentaire des pasteurs et agropasteurs, la Banque mondiale appuie le secteur de l’élevage depuis 2015 avec un budget de plus de 70 milliards de francs CFA à travers trois projets, à savoir le PRAPS, le PIMELAN et la deuxième phase du PRAPS dont les activités vont effectivement démarrer en début 2022. Plus particulièrement, précise Mme Joelle Dehasse la Banque mondiale appuie la santé animale à travers ces projets avec plus de 27 milliards de francs CFA mobilisés pour aider à l’éradication des maladies qui affectent le cheptel national.«L’année 2022 sera une année charnière pour la mise en œuvre du PIMELAN et du démarrage des activités du PRAPS II», a-t-elle déclaré avant de réaffirmer l’engagement de la Banque mondiale à accompagner les efforts du gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie des populations nigériennes et du secteur sylvopastoral en particulier.
Pour sa part,le ministre en charge de l’Élevage a relevé que ces deux dernières années, les résultats obtenus lors de la dernière vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la peste des petits ruminants (PPR) ont été en deçà des attentes.«Nous devons relever les défis à travers la présente édition», a précisé M.Tidjani Idrissa Abdoul Kadri. Il a ensuite indiqué que, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie mondiale d’éradication de la peste des petits ruminants, le Niger a procédé à la validation technique de son plan national stratégique pour l’éradication de cette maladie à l’horizon 2023 avec l’ensemble des parties prenantes. En effet, a fait remarquer le ministre Tidjani, le Niger s’est résolument engagé dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale pour l’éradication de la PPR à l’horizon 2030 à travers la vaccination de 80% des petits ruminants âgés d’au moins un an.
Pour ce faire, a ajouté le ministre en charge de l’Élevage, le plan national stratégique pour l’éradication de la PPR prévoit d’une part, une vaccination ciblée de masse avec marquage des animaux vaccinés en lieu et place de la vaccination aléatoire actuellement pratiquée et d’autre part, un séromonitoring post-vaccinal annuel visant à suivre le niveau immunitaire du cheptel des petits ruminants.Cette année le marquage des petits ruminants est obligatoire, c’est ainsi qu’il a invité les chefs traditionnels, les associations d’éleveurs et les éleveurs au-delà l’ensemble des acteurs de l’élevage à une large sensibilisation car, a-t-il rassuré, «la marque n’entraine aucune dépréciation ni religieuse, ni économique de l’animal».
S’agissant de la PPCB, a poursuivi le ministre en charge de l’Élevage, notre pays vient de s’engager dans son contrôle afin d’amener la prévalence à 10%. «Dans ce domaine, la mise en œuvre des nouvelles stratégies devra impérativement être accompagnée par une bonne communication sur la prévention contre les maladies animales à travers notamment des caravanes de sensibilisation, la diffusion de spots et de calendriers de vaccination au niveau des radios communautaires», a-t-il affirmé.
Oumar Issoufou(onep)