Après trois jours de travaux, les rideaux sont tombés le vendredi 27 mai dernier, sur les travaux de la 13ème Assemblée Générale ordinaire du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO). A l’issue des assises, le Madagascar qui a l’un des plus jeunes fonds de financement de la formation professionnelle est officiellement devenu le 13ème membre affilié à ce réseau qui entend mener désormais le lobbying nécessaire auprès des gouvernements pour que la formation professionnelle rayonne sur le continent. La cérémonie de clôture a été présidée par le président du RAFPRO, M. Abdou Djerma Lawan.
Dans son adresse de clôture, le président du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle s’est réjoui de la participation de l’ensemble des 12 pays membres aux assises de Niamey, de même que celle des partenaires qui soutiennent les actions engagées par l’organisation. L’atelier thématique sur les types d’apprentissage à même de favoriser une insertion réussie des jeunes, a-t-il noté, fait partie des réussites des travaux de la 13ème Assemblée Générale ordinaire du RAFPRO. « Nos pays d’Afrique vivent une situation difficile avec le problème de la jeunesse, notamment la question de l’émigration, la question des zones atteintes par le terrorisme. Ce sont ces jeunes qui sont enrôlés dans ces conflits et il faut que l’unique solution pour pallier ce problème demeure la formation professionnelle », a-t-il indiqué.
Cette donne, bien qu’ancienne, a permis au RAFPRO d’identifier les pistes qui lui permettront d’accompagner les gouvernants « en vue de porter une solution aux problèmes de la jeunesse et à son employabilité » et de se pencher sur la nécessité de digitaliser la formation professionnelle. « Nous avions appris une bonne leçon à partir de COVID-19, non seulement au niveau de RAFPRO, mais aussi au niveau des différents fonds où il y’a une nécessité d’aller vers la digitalisation de la formation professionnelle », a affirmé M. Abdou Djerma Lawal. Aussi, il s’est dit optimiste que bientôt, certains métiers de la formation professionnelle connaitront un début de digitalisation.
Pour sa part, la directrice générale du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) du Sénégal, Mme Sophie Diallo, a salué le partage de modèles dynamiques par les délégations pays et qui sont faciles à dupliquer. « Je me félicite des résolutions fortes que portent nos pays aujourd’hui en matière de formation professionnelle. On se félicite des instances de cette assemblée qui s’est prononcée pour rappeler l’opportunité que constitue la formation professionnelle pour permettre aux populations et aux gouvernements, d’anticiper sur la formation du capital humain capable de porter l’ensemble des axes de développement d’un pays », a déclaré Mme Sophie Diallo. Elle a également remercié les autorités nigériennes de leur soutien au RAFPRO et qui s’est manifesté par le déplacement du Premier ministre pour présider l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale.
Le Madagascar qui abrite l’un des plus jeunes fonds de financement de la formation professionnelle en Afrique, a saisi l’occasion de la tenue de la 13ème Assemblée Générale ordinaire pour officialiser son adhésion. « Nous avons déjà eu l’occasion par le passé de participer à des travaux du RAFPRO et nous avons pu constater la force de ce réseau et l’importance d’y adhérer pour des raisons diverses et variées », a déclaré Mme ANDRIAMAMONJIARISON Joséphine, directrice générale par intérim du Fonds Malgache de formation professionnelle (FMFP). Cette adhésion, a-t-elle justifié, permettra à son pays de développer ses activités en relation avec les autres pays membres et d’apprendre avec eux. « Nous sommes un jeune fonds et nous avons déjà pu constater au cours des 3 derniers jours que les échanges sont très intenses au niveau du RAFPRO et en particulier nous avons pu bénéficier des expériences des autres fonds qui existent », a-t-elle conclu.
Souleymane Yahaya(onep)