Le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum, a réçu en audience, hier 11 juillet 2022 au palais de la présidence, le ministre de la Défense nationale de la République du Bénin, M. Nouatin Fortunet Alain. Le ministre béninois, qui séjourne à Niamey dans le cadre d’une signature de convention de coopération militaire face au terrorisme, a eu des échanges avec le Président Bazoum sur l’expérience du Niger dont la résilience face au phénomène n’est plus à démontrer. L’audience s’est déroulée en présence notamment de son homologue nigérien, M. Alkassoum Indattou et des hauts responsables militaires des deux pays.
Depuis un certain temps, les pays de la sous-région ouest-africaine sont secoués par une vague de terrorisme qui, au départ affectait les pays du Sahel, mais s’étend aujourd’hui vers les pays du golf de Guinée dont le Bénin, où une première attaque a eu lieu en décembre 2021. « Nous avons compris que cette bataille n’est pas la bataille d’un seul pays. Cela doit être une action de la communauté des pays qui sont secoués par le même phénomène, pour juguler la menace », a déclaré à la presse, le ministre béninois de la Défense nationale, M. Nouatin Fortunet Alain, au sortir de sa rencontre avec le Chef de l’Etat. Selon M. Nouatin Fortunet Alain, le terrorisme est un phénomène qui ne s’estompe pas rapidement, contre lequel il faut donc nécessairement une bonne résilience. « Et, quand nous avons regardé tout autour de nous, le pays qui a une meilleure résilience, c’est le Niger », a-t-il affirmé.
Le ministre de la défense nationale de la République du Bénin a dit que son pays a à apprendre beaucoup du Niger, en matière de la lutte contre le terrorisme, afin d’adapter et d’améliorer ses approches et pratiques. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il est venu au Niger pour signer une convention de coopération militaire entre nos deux pays. Evoquant les aspects importants de cette coopération, le ministre Nouatin Fortunet Alain a souligné essentiellement celui du renseignement qui, dit-il, permet de prendre l’avantage sur l’ennemi. En effet, il est envisagé une « plateforme de fusion des renseignements entre le Niger, le Benin et les autres pays ». En plus de cela « il y aura un affinement des renseignements par des moyens aériens. Il y’a aussi un volet de formation pour avoir le même mode opératoire entre les armées du Bénin et les armées du Niger », a-t-il mentionné.
Ismaël Chékaré(onep)