La première réunion du comité technique national du programme d’appui aux composantes légales et prévôtales de la force conjointe pour un meilleur fonctionnement de la justice militaire dans le pays du G5 sahel dit programme ACLEP-G5 s’est tenue hier matin à Niamey. Ce programme a pour objectif principal de contribuer à renforcer la lutte contre l’impunité et renforcer les capacités de judiciarisation de la force conjointe du G5 Sahel afin de lutter contre les groupes armés terroristes et criminels organisés dans le respect de l’Etat de droit, des droits humains et du droit international humanitaire. La réunion s’est déroulée en présence du coordinateur, point focal G5 sahel, M. Iro Souley, de la représentante expertise France et cheffe du projet, Mlle Stephanie Delgado Martin et une représentante de l’Union Européenne, Mme Jamila El Assaidi.
A l’ouverture des travaux, le coordinateur, point focal G5 Sahel, M. Iro Souley a rappelé que la force conjointe a été mise en place pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé international dans un contexte marqué par une dégradation croissante du contexte sécuritaire dans la sous-région. Il s’agissait à travers la force conjointe de contribue à rétablir l’autorité des Etats dans leurs territoires, favoriser de développement socio-économique de la région sahélienne et de faciliter les opérations humanitaires. « Le succès des opérations militaires de la force conjointe est cependant tributaire de la conformité de ses activités avec les règles d’engagement ainsi qu’au respect des lois en vigueur dans chacun des pays du G5 sahel, notamment du point de vue du code pénal et en matière de justice militaire», a souligné M. Iro Souley. C’est dans cette perspective, a-t-il ajouté que, la force conjointe s’est dotée d’une composante police lui permettant de garantir, lorsque le cas se présente, une suite judiciaire aux opérations militaires et de traduire en justice les personnes interpellées et soupçonnées de terrorismes, de criminalité organisée ou d’avoir commis d’autres infractions.
Auparavant, la représentante d’Expertise France, cheffe du projet a tout d’abord remercié l’Union Européenne et le G5 Sahel pour la confiance placée en sa structure pour la mise en œuvre de ce projet. «Le projet nous a permis d’avancer très rapidement et de devenir très efficace avec la préparation de cette réunion. Je tiens à vous remercier pour cette sérénité qui est la preuve de votre engagement et de votre confiance en nous ainsi que de la pertinence de notre projet», a déclaré Mlle Stephanie Delgado Martin.
Elle a ensuite notifié que plusieurs activités sont prévues dans le cadre de ce programme parmi lesquelles certaines seront conduites au niveau régional et d’autres au niveau national. Ainsi «ce comité technique national a pour but d’examiner, de discuter et au besoin de rectifier la feuille de route concernant les activités précisément pour le Niger au profit de la force conjointe du G5 sahel»,a-t-elle indiqué, ajoutant que deux semaines plus tôt un 1er comité technique s’est tenu au Tchad. Le Burkina Faso tiendra le sien la semaine prochaine suivi de celui de la Mauritanie la semaine d’après. Et la 1ère réunion du comité de pilotage régional sera probablement organisée en Nouakchott en début octobre.
Pour sa part la représentante de l’Union Européenne, Mme Jamila El Assaidi a souligné que l’Union Européenne apporte divers appuis au profit des institutions du G5 Sahel. «À travers les différents projets, l’Union Européenne vise à appuyer la mise en œuvre des ‘’Engagements politiques de N’Djamena’’ endossés par les Chefs d’Etat du G5 Sahel lors du Sommet du 16 février 2021», a-t-elle déclaré. Ces engagements, précise-t-elle, sont articulés autour de quatre piliers qui sont la lutte contre le terrorisme ; le renforcement des capacités de défense et de sécurité intérieure des Etats du G5 Sahel ; le retour de l’Etat et les actions de développement.
Toutefois, la représentante de l’UE a estimé que, la lutte contre les groupes armés terroristes et les groupes criminels organisés ne peut aboutir sans le soutien et la coopération des populations, qui pour cela doivent voir dans la Force conjointe un instrument qui les protège et qui contribue à créer les conditions nécessaires pour leur développement et épanouissement économique et social.
Nafissa Yahaya(Stagiaire)