Après la clôture des travaux de la table ronde technique préparatoire du sommet des femmes africaines transformatrices, les organisateurs ont animé une conférence de presse pour présenter les résultats et annoncer la tenue prochaine du sommet des femmes africaines 2022 à Niamey.
48h durant, la table ronde a réuni un certain nombre de femmes africaines et aussi beaucoup de femmes nigériennes transformatrices qui ont, non seulement partagé leurs défis mais aussi proposé de solutions. «Nous sommes parvenues à nous mettre d’accord sur les idées à proposer aux Chefs d’État mais aussi aux Premières Dames que nous comptons engager dans le développement de l’industrialisation de la femme africaine», a dit Mme Ron Osman Omar du département Industrie, Mines Entreprenariat et Tourisme de l’Union Africaine. Les femmes transformatrices sont des femmes créatrices d’emplois et de richesse. Donc soutenir les femmes transformatrices, c’est soutenir l’économie, a fait remarquer Ron Osman Omar.
Pour Mme Rabi Arzika, conseillère à la Présidence de la République du Niger, l’une des attentes du sommet est la refondation des mentalités. En effet il est souhaitable que la femme transformatrice se prend au sérieux, qu’elle s’inscrive dans le formel, dans une démarche de qualité et dans la disponibilité des produits. Il est aussi attendu que la femme transformatrice compte dans l’économie nationale et que son apport à la réduction du déficit commercial soit pris en compte. «L’une de nos attentes consiste également à ce que, les nationaux consomment les produits locaux. Nous souhaitons aussi que les acheteurs institutionnels s’intéressent aux produits sur place», a déclaré Mme Rabi Arzika. Il y’a beaucoup d’aspects qui sont en train d’être mis en place pour que la femme transformatrice soit une vraie actrice pris en compte dans l’économie, a-t-elle ajouté.
Selon Eloïse Roos Kilhoffer du Centre International pour l’Enterprise Privée, l’objectif visé en soutenant un tel évènement est de pouvoir valoriser la façon dont les affaires sont conduites en Afrique. Il s’agit de mettre en avant la manière dont les femmes peuvent contribuer au développement économique et de ce fait, changer les mentalités sur la façon dont le développement économique et les affaires sont faits par la communauté internationale vis-à-vis de l’Afrique.
Quant à M. Yazi Adamou, Directeur général du Réseau Mondial de l’Entreprenariat-Niger, il a axé son intervention sur le renforcement des capacités des femmes en milieu rural pour qu’elles puissent produire des produits de qualité. «Donnons de la valeur à la femme rurale, donnons de la valeur aux produits locaux, donnons de la valeur à la transformation», a-t-il lancé à l’endroit des incubateurs.
Oumar Issoufou(onep)