A la dernière session, qui s’est tenue le 29 juillet 2022, une fois encore le sujet a été reposé, poursuit M. Djibrilla. « Alors, le gouvernement nous a fait comprendre qu’il a versé, au promoteur, la quôte part pour 2021 et compte payer celle de 2022, les deux années cumulées s’élèvant à plus de 2 milliards FCFA. Ensuite, il nous a été indiqué que le bornage est en train de s’effectuer. Ainsi, 3.000 parcelles sont déjà bornées et disponibles. Les conventions de construction des murs sont aussi signées, avec 10 opérateurs. Maintenant, il reste le début des constructions. Selon le Comité de pilotage de cette activité, 1.700 demandes d’acquisition des fonctionnaires sont actuellement reçues et examinées parmi lesquelles 1.400 ont été acceptées, parce que répondant aux critères exigés. Quand les dossiers sont retenus par le Comité, il les envoie au niveau des banques des souscripteurs, pour voir, au niveau de chaque banque, si un souscripteur retenu peut avoir l’agrément de sa banque. Si par exemple, il a une solvabilité pour supporter la traite qu’il a signée. Donc, au niveau où nous sommes, le Comité attend les réponses des banques», détaille le syndicaliste. Il ajoute que les centrales syndicales ont dit au Conseil National du Travail (CNT), il est nécessaire que le gouvernement s’active pour que les entrepreneurs qui ont signé les conventions de construction des murs puissent avoir les moyens de commencer leurs travaux. Ces moyens doivent venir aussi bien de nous travailleurs souscripteurs que du gouvernement qui doit voir les banques pour valider les dossiers des travailleurs retenus, qui sont solvables, dans le cadre de cette opération. Par ailleurs, la NIGELEC et la SPEIN ont exprimé leur volonté à accompagner ce projet. «A cette rencontre du 29 juillet, en conclusion, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou avait dit que les gens sont, un peu pessimistes sur cette question de 15.000 parcelles, mais que lui estime que ce dossier avance. Cela, au vu de tous les efforts que l’Etat fait pour tenir cet engagement», souligne-t-il. En tant qu’organisation syndicale, la CDTN, selon son SG, souhaiterait que ce projet soit accéléré, car la mise en œuvre de cette opération de 15.000 parcelles est lente.
«D’ailleurs, nous avions proposé que le Chef du gouvernement se déplace sur le terrain, au niveau du site des 15.000 parcelles, à Bangoula, avec tous les acteurs, pour constater de visu ce qui s’y passe. Tant qu’une telle opération, qui a suscité beaucoup d’espoir, évolue à pas de tortue, il est compréhensible et clair que les gens s’inquiètent, désespèrent et se découragent même. C’est donc pour cela qu’au Conseil National du Travail nous posons toujours la question afin de pousser le gouvernement à accélérer ce dossier. Car si cette lenteur perdure et si l’opération continue à prendre du temps, des fonctionnaires qui ont souscrit et qui sont éligibles peuvent être à la retraite dans deux ou trois ans», estime Idrissa Dibrilla. « Il faut recadrer ce processus, que le Premier ministre s’implique personnellement, car ce sont plusieurs ministères sectoriels qui y sont impliqués et ensuite, au-delà d’un Comité technique de pilotage, qu’un Comité, impliquant tous ces Ministères soit mis en place», suggère le SG de la CDTN.
Par Mahamadou Diallo(onep)