Le Comité d’orientation du Mécanisme de Réponse Immédiate (MRI) 2020, un projet financé par la Banque Mondiale à travers le PIMELAN et mis en œuvre par le Projet de Gestion des Risques de Catastrophe et Développement Urbain, s’est réuni hier en fin d’après-midi dans la salle des banquets du cabinet du Premier Ministre. La réunion a permis aux membres du Comité d’apprécier les différents taux de réalisation des composants de ce projet phare prévu pour prendre fin au 31 octobre prochain. Une occasion mise à profit par le ministre de l’aménagement du territoire et du développement communautaire pour saluer l’exemplarité du partenariat avec la Banque Mondiale et sa flexibilité dans le cadre de la mise en œuvre du MRI 2020.
Cette nouvelle session du comité d’orientation du MRI 2020 a porté sur la mise en œuvre des recommandations issues de la session de décembre 2021, ainsi que sur l’état de mise en œuvre des activités depuis cette date. En début de réunion, le ministre de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, M. Maman Ibrahim Mahaman, s’est réjoui que, nonobstant les arrêts de travail imposés par les pluies, les activités planifiées soient « réalisées dans leur ensemble à la grande satisfaction des populations bénéficiaires ».
Pendant de longues minutes, le coordonnateur du PGRC-DU qui est en charge de la mise en œuvre du MRI 2020 a présenté un exposé détaillé sur l’application par lui et ses collaborateurs, des recommandations issues de la dernière session du comité d’orientation, de même que le niveau d’avancement des travaux et les solutions préconisées pour optimiser l’impact du projet à la date de clôture, dans moins de trois (3) semaines. M. Yabilan Maman a ensuite, avec l’aide de ses collaborateurs, répondu aux questions et inquiétudes soulevées par les autres membres du comité.
L’exposé a permis de mettre en exergue des difficultés rencontrées qui tournent autour de la qualité des études techniques fournies, les cas de forces majeures dus à la pluviométrie et à l’insécurité dans certaines zones de mise en œuvre, et le déplacement de différents réseaux cellulaires, électriques et de distribution d’eau courante. Il s’agit également des difficultés de mise en œuvre de certaines mesures sociales et de la faible prise en compte des mesures environnementales et sociales sur certains chantiers d’entreprises.
M. Yabilan Maman, dans son exposé, souligne qu’après la tenue d’un comité d’orientation cet octobre, les équipes techniques concernées vont s’atteler à la préparation et l’élaboration du rapport d’achèvement du gouvernement, au recrutement d’un consultant pour la conduite de l’évaluation indépendante du MRI 2020, de l’élaboration du dernier rapport sur l’exécution du MRI 2020 et de la réception provisoire et définitive des travaux en cours ou achevés. Certains de ces points, dit-il, sont déjà entamés.
Pendant ces prises de parole successives, le ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, M. Laouan Magagi, a fait l’historique de la mise en place du mécanisme de réponse immédiate (MRI) 2020 et du choix du PGRC DU pour sa mise en œuvre. Il a, au nom du gouvernement et des populations bénéficiaires, vivement remercié la Banque Mondiale pour ce financement et surtout pour sa flexibilité qui a permis de porter le délai de mise en œuvre à 24 mois, contre 12 mois initialement. « Cette flexibilité, concède-t-il, a permis de réaliser beaucoup de choses » au profit des populations vulnérables. Les membres du comité d’orientation jugent les réalisations du MRI 2020 « globalement satisfaisantes » avec seulement quelques projets qui accusent encore un retard.
Par Rachida Abdou Ibrahim (stagiaire)