Le directeur de cabinet du Premier ministre, M. Laouali Chaibou, a présidé, hier matin dans la salle des banquets de la primature, la 1ère réunion du comité de pilotage du Projet Intégré de Développement Urbain et de Résilience Multisectorielle (PIDUREM-Galley Ma Zaada). Ce projet a pour objectif, d’accroitre la résilience aux inondations et améliorer la gestion urbaine dans les municipalités sélectionnées au Niger.
Pour financer les activités du PIDUREM, le gouvernement nigérien a obtenu, selon le directeur de cabinet du Premier ministre, 250 millions de dollars US soit 140 milliards de l’Association Internationale pour le Développement (IDA) dont moitié don, moitié crédit. «A ce montant, le gouvernement du Niger a contribué à hauteur d’un (1) milliard de FCFA pour prendre en charge les coûts liés à la réinstallation des populations impactés par les activités», a-t-il ajouté. Pour M. Laouali Chaibou, ce projet constitue une nouvelle opération marquant le réengagement de la Banque Mondiale dans le secteur de l’urbanisme, la résilience et le foncier, et s’appuiera sur la mise en œuvre réussie du Projet de Gestion des Risques et de Catastrophes et de Développement Urbain (PGRC-DU).
Le PIDUREM est structuré autour de quatre (4) composantes qui visent à augmenter la résilience aux inondations et améliorer l’accès au service de base ; à améliorer la gestion urbaine ; les interventions d’urgences et enfin le soutien à la gestion et au suivi du projet. Il s’inscrit dans les priorités du gouvernement en termes de renforcement de la décentralisation et de la résilience en milieu urbain. Aussi, le projet est aligné à l’axe 3 «transformation structurelle de l’économie» du PDES 2022-2026 et est résolument en phase avec la vision du Président de la République, Chef de l’Etat SE. Mohamed Bazoum à travers son Programme de Renaissance acte 3.
«Le PIDUREM contribuera à soutenir les efforts de redressement et de reconstruction suite aux inondations de 2020, à augmenter la résilience face aux inondations dans 14 villes et 25 municipalités de notre pays, à améliorer l’accès aux infrastructures urbaines et aux services de base, à développer un programme d’Assistance Technique (AT) pour renforcer la capacité des municipalités à améliorer la gestion urbaine quotidienne d’où son titre décliné en langue national Galley Ma Zaada» a souligné le directeur de cabinet du Premier ministre.
Par ailleurs, M. Laouali Chaibou a également annoncé que le projet Programme de Travail du Budget Annuel 2022-2023 soumis à l’appréciation du comité de pilotage englobe pour l’essentiel, les activités de démarrage du projet dont entre autres le lancement des activités techniques, le recrutement du personnel complémentaire, les conventions de partenariat, l’installation des unités régionales, le financement des investissements de reconstruction post-inondation de réduction des risques d’inondations et d’infrastructures municipales résilientes et le renforcement des capacités de gestion urbaine pour les municipalités. «Le montant prévisionnel du budget soumis est estimé à 17.597.226.956 FCFA toutes sources de financement confondues, dont 13.729.430.000 FCFA soit 78% consacré aux investissements pour la maîtrise des inondations, 1.730.000.000 FCFA soit 10% pour l’amélioration de la gestion urbaine, 2.137.796.956 FCFA soit 12% pour le soutient à la gestion et au suivi du projet» a-t-il précisé.
Auparavant, le coordonnateur du PIDUREM-Galley Ma Zaada, M. Yabilan Maman, a procédé à la présentation dudit projet qui durera 6 ans et dont le cabinet du Premier ministre est responsable de la coordination générale. En effet, les principaux bénéficiaires de ce projet sont les populations qui vivent dans les zones urbaines. «Ces populations sont situées dans 25 communes urbaines dont 14 (Agadez, Diffa, Dosso, Gaya, Tessaoua, Maradi, Niamey, Illela, Tahoua, Kollo, Say, Tera, Tillabéry et Zinder) vont recevoir à la fois des investissements structurants et une assistance technique et 11 (Tchirozérie, Mainé Soroa, Dogon Doutchi, Guindan Roumdji, Konni, Keita, Gothé, Magaria, Mirriah et Tanout) recevront uniquement le renforcement de capacités» a-t-il affirmé. Sur le plan institutionnel, l’organisation du projet comprend une unité de gestion basée à Niamey et qui est chargée de la coordination technique du projet, des unités de coordinations au niveau des sept (7) autres régions. M. Yabilan Maman a enfin indiqué que la gestion du projet va s’appuyer sur les collectivités territoriales qui vont bénéficier des investissements et des renforcements de capacités.
Rachida Abdou Ibrahim(onep)