A part les lieux de commerce et les hôpitaux, les cimetières constituent l’un des endroits les plus fréquentés. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour le matin ou le soir aux heures des obsèques au cimetière musulman de Yantala. Cela est d’autant plus compréhensible que la mort fait aussi partie de notre quotidien.
Seulement voilà. Ces lieux que nous appelons tous ‘’notre dernière demeure’’, ne semblent pas bénéficier de l’attention suffisante pour les rendre plus ‘’agréables’’ ou ‘’moins mélancoliques’’. Certes, le cimetière de Yantala est entièrement clôturé, mais il lui manque quelque chose d’important pour un lieu aussi fréquenté.
En effet, il y manque les voies suffisantes de circulation. Ce qui oblige, les gens d’emprunter des voies sinueuses, à marcher à travers les tombes pour ne pas dire sur les tombes pour assister à l’enterrement de leurs proches notamment dans les zones éloignées de l’entrée principale. Une situation incommodante et qui ne reflète pas le respect que nous devons à nos morts.
En plus de cela, le cimetière musulman de Yantala, malgré son immensité n’a qu’une seule entrée. Ce qui explique les embouteillages monstres aux heures de pointe. A cela, il faut ajouter les difficultés qu’ont certaines personnes notamment les personnes âgées à rejoindre les zones éloignées en particulier en cette période de grande chaleur.
Cette double situation d’inconfort mérite d’être examinée pour améliorer les choses, pas pour les morts, mais pour nous-mêmes. A ce titre, il est plus qu’urgent de tracer des voies de circulation surtout à l’approche de la saison des pluies.
Des bonnes volontés s’activent déjà au quotidien dans l’entretien de ces lieux. Ces efforts méritent d’être amplifiés en particulier par les autorités en charge de ces endroits. Après tout, c’est notre dernière demeure à tous. Et nous devons réfléchir sur cette inscription au fronton d’un cimetière quelque part dans le monde, inscription qui sonne comme un message venu d’outre-tombe pour les vivants et qui dit ceci : « Nous avons été ce vous êtes. Vous serez ce que nous sommes ».
Siradji Sanda(onep)