En marge des travaux entrant dans le cadre de la 51ème session du Comité interparlementaire de l’UEMOA (CIP/UEMOA), le président de la commission de l’UEMOA M. Abdoulaye Diop a décliné hier matin, la substance du rapport annuel 2022 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union à travers notamment les actions majeures qui ont été conduites durant l’année 2022. C’est sous les auspices de l’honorable Adam Efangal, président du CIP/UEMOA que s’est déroulée la présentation dudit rapport.
En introduction à la présentation du rapport, le président du CIP/UEMOA a souligné l’intérêt particulier que revêt cet exercice annuel sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union au CIP. Pour l’honorable Adam Efangal, cet exercice permet de se rendre compte des progrès accomplis dans la marche vers l’intégration des peuples.
Il ressort de la présentation de ce rapport que d’importants résultats ont été réalisés pour impulser le processus d’intégration régionale. En effet, en 2022, les organes de l’UEMOA ont réalisé les priorités inscrites dans leur projet annuel de performance (PAP). Et au terme de l’exécution des activités au titre de l’exercice budgétaire 2022, les performances de la commission sont maintenues par rapport à 2021. Ainsi, le taux d’exécution financier de l’Union est estimé à 86,35% en 2022 contre 86,81% en 2021. Le taux d’exécution physique s’est établi à 88,76% en 2022 contre 87,87% en 2021. Ces performances réalisées en 2022, en dépit des multiples crises que traversent les Etats membres et des contraintes liées à la pandémie de COVID19, ont bénéficié du dynamisme des économies nationales et d’un environnement international peu favorable, d’une part, et des actions de la commission et des organes de l’Union ainsi que de l’implication des Etats membres pour impulser le processus d’intégration régionale, d’autre part.
En ce qui concerne les perspectives, en 2023, on note que les interventions de l’Union seront orientées notamment par la poursuite de la mise en œuvre des priorités contenues dans le cadre d’actions prioritaires «CAP 2025» avec l’hypothèse de la reprise économique mondiale d’une meilleure maîtrise de la pandémie de la Covid 19, et de meilleures conditions climatiques. Pour 2023, l’activité économique au sein de l’union poursuivrait son dynamisme avec un taux de croissance de 7,2 % après 5,8% enregistré en 2022 ; le taux d’inflation annuel moyen de l’Union en 2023 serait d’environ 5,5% après 7,5% enregistré en 2022. Au niveau des finances publiques, le déficit budgétaire global représenterait 4,9% du PIB. Les recettes totales progresseraient de 12,7% pour représenter 18,0% du PIB tirées par l’augmentation de 15,6% des recettes fiscales.
Il en résulterait un taux de pression fiscale de 14,1%. La dépense totale et prête nets augmenterait de 6,5% pour représenter 22,8% du PIB en 2023, sous l’effet de la hausse de 1,5% des dépenses courantes et de celle des dépenses d’investissement de 1,9%. L’évolution des dépenses courantes s’expliquerait par la hausse de la charge de la dette publique (+9 ,6%) et de la masse salariale (+9,5%), atténuée par la forte baisse des subventions et transferts (-69,7%). Le taux d’endettement de l’Union en 2023 s’afficherait à 57,7% en augmentation de 0,8% point de pourcentage par rapport à 2022. Les échanges extérieurs des Etats membres de l’UEMOA en 2023 dégageraient un excédent de 410,8 milliards après un déficit de 2.714,4 milliards en 2022.
Ces résultats a argué le président de la commission de l’UEMOA dépendront, principalement, de l’évolution du contexte mondial actuel avec les conséquences de la guerre en Ukraine, de l’évolution de la situation sanitaire et des efforts de recouvrement des ressources intérieures ainsi que de l’amélioration du cadre de gestion des finances publiques. Spécifiquement en 2023, les interventions de la commission porteront, entre autres, sur celles inscrites dans la feuille de route «cadre d’actions prioritaires «CAP2025». Le président de la commission de l’UEMOA a invité les Etats de l’Union à travailler pour consolider et amplifier les acquis en vue d’apporter des réponses adaptées et durables aux défis multiples et complexes.
Rahila Tagou(onep)