Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara a effectué une visite hier matin, aux magasins de stockage des produits pharmaceutiques et chimiques situés sur la route de Filingué. Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’appréciation des dispositifs mis en place à la veille de la saison pluvieuse.
A l’issue de cette visite, Dr Illiassou Idi Mainassara a souligné que pendant cette saison il y a beaucoup de maladie, beaucoup de morbidités qui surviennent en particulier le paludisme qui constitue aujourd’hui une grande préoccupation pour le gouvernement.
Contrairement aux années antérieures, a dit le ministre de la Santé publique, cette année les besoins liés à la prise en charge ont été majorés de 15 à 20% pour qu’il n’y ait pas de rupture. L’Etat a pris la décision de rendre gratuite la prise en charge du paludisme qui, coûte extrêmement chère. «Il y a une autre stratégie de lutte contre le palu qui a démarré depuis des années au Niger. C’est la chimio prévention contre le palu saisonnier qui consiste à aller de porte à porte pendant les périodes de haute transmission pour donner gratuitement à toutes les cibles ces médicaments-là. Nous avons pris des dispositions pour que la première campagne de SIPS commence au mois de juillet parce que c’est à cette période où il y a une transmission importante de cas du paludisme», a-t-il expliqué.
L’autre aspect de la lutte contre le palu, comprend selon Dr Idi Illiassou Maïnassara, en plus de la distribution massive des moustiquaires, le démarrage de la destruction de gites larvaires. C’est une initiative louable que le programme de lutte contre le palu est en train d’initier cette année. Le ministre de la Santé publique appelle la population à accompagner les services de santé parce que le grand facteur de lutte contre le palu, c’est l’appui de la population surtout pendant la saison des pluies où il faut éviter la stagnation des eaux usées. «Il faut créer les conditions pour que l’eau ne s’accumule pas dans les concessions, dans les rues. Il faut aussi que les municipalités fassent un travail pour libérer les égouts, et les caniveaux parce que ces endroits constituent les vrais gites larvaires», a conseillé le ministre de la Santé publique.
Malgré la mise à disposition des médicaments, on a, de par le passé, constaté des ruptures au niveau des formations sanitaires. Ce qui n’est pas normal et s’apparente à de la mauvaise gestion de ces médicaments. M. Illiassou Idi Mainassara devait rappeler au personnel soignant que ces médicaments doivent être donnés gratuitement. «Ils ne doivent pas se retrouver sur le marché en vente», a-t-il prévenu. C’est pourquoi, il a mis en garde tous les responsables sanitaires par rapport à la prescription des ordonnances liées au traitement du paludisme.
Nafissa Yahaya et Indatou Harouna (stagiaires)