Le Ministère des Transports a organisé du 08 au 09 juin 2023 à Maradi, un atelier de vulgarisation de la loi n°2014-62 du 05 novembre 2014 portant Code de la Route. Cette vulgarisation intervient dans un contexte où l’ancien Code de la Route datait de 1963 (loi N°63-28 du 07 mai 1963), époque où la population du Niger était de 2.876.000 habitants, le parc automobile comptait 3.160 unités de véhicules et un réseau routier composé de 105 km de route bitumées. Ce qui ne répond plus aux importants changements intervenus.
La loi objet de cet atelier de vulgarisation est composée de cinq (5) titres à savoir : des dispositions générales et des définitions ; des conditions de la circulation sur la voie publique ; du contrôle technique, de l’expertise automobile, de l’enseignement de la conduite et des règles de sécurité routière ; des sanctions et des dispositions finales.
Selon le conseiller technique du ministre des Transports, M. Hassane Sadou, cette nouvelle loi a été élaborée pour relever le défi du point de vue juridique et institutionnel car la sécurité routière a été toujours une préoccupation des autorités de la 7ème République particulièrement pour le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum et de M Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, Chef du Gouvernement.
Il a rappelé que dans le programme de Renaissance acte III, le gouvernement s’est engagé à poursuivre la réduction significative de 25% du nombre d’accidents dans notre pays. Pour y parvenir, le Conseiller technique du ministre des Transports indique qu’en plus de l’amélioration du contexte juridique et institutionnel, l’accent doit être mis dans la construction ou la réhabilitation des routes nouvelles ou existantes, l’amélioration de l’entretien routier et l’amélioration de la gestion de la sécurité routière.
Pour sa part, le Secrétaire général du Gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim, a souligné que le rapport sur la situation de la sécurité routière dans le monde de l’Organisation Mondiale de la Santé de 2018, dont le nombre de décès dus à des accidents de la circulation continue d’augmenter régulièrement atteignant 1,35 millions de personnes. « Le Niger est l’un des pays de la sous-région qui enregistre un taux de gravité très élevé qui est de 26,2 tués pour 100.000 habitants », a-t-il indiqué. Pour lui, les principales victimes dans notre pays sont enregistrées dans la population jeune dont l’âge est compris entre 20 et 39 ans avec plus de 67% des victimes. Il a ajouté que selon les rapports présentés, le facteur humain représente plus de 80% des causes d’accident qui ont pour motifs, l’imprudence, l’inattention et l’intolérance des conducteurs, l’excès de vitesse, la fatigue, la somnolence, la surcharge, l’usage du téléphone au volant, les mauvais dépassements et croisements, en un mot, le non-respect du Code de la Route. « De ce fait, une mobilisation générale est alors nécessaire pour faire respecter les règles de sécurité routière afin de limiter le fléau car les accidents de la circulation sont devenus un problème de santé publique », a-t-il fait constater, avant de plaider pour une application de la réglementation en vigueur.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi