Il était au volant d’un de ces gros bolides des temps modernes appelés V8. Et parce que la circulation était intense au niveau du carrefour « Rond point église », il a volontairement décidé de ne pas faire comme nous autres « petits citoyens », et de bifurquer sur la grande voie en quittant la file de véhicules qui attendaient stoïquement l’ordre de passage de l’agent de la circulation. Dans sa manœuvre, il endommagea sérieusement les rebords en pavés de la grande voie, avant de disparaître. Cette scène s’est déroulée en début de semaine, sous les yeux médusés de nombreux usagers de la route. C’est certainement une petite partie visible de l’immense iceberg de l’incivisme de certains usagers sur les routes de la capitale. Ce genre de comportement, repose sur le tapis la problématique de l’entretien des infrastructures routières chèrement construites par l’Etat pour le bien être des populations de la capitale. Car nul ne peut comprendre certains « reflexes de destruction » dont font montre avec effronterie et insolence certaines personnes. Hier, c’était l’échangeur Diori Hamani qui était pris d’assauts par des commerces de tout acabit ; aujourd’hui c’est la voie express qui est littéralement écorchée de ses pans par le comportement stupide de certains usagers de la route. A ce rythme, que deviendront dans quelques mois ces infrastructures qui nous sont pourtant utiles ? La réponse est facile à trouver car tous ceux qui œuvrent insidieusement à leur destruction, ont été témoins du casse-tête vécu par les niaméens pendant de longues années faute de routes et d’échangeurs. Ce genre de comportement du gars de la V8 doit être réprimé avec la dernière énergie si nous voulons sauvegarder ces joyaux pour le bien être de la communauté.
Oumarou Moussa (onep)