Des centaines de fidèles musulmans de la confrérie « Jama’at Izalat al-bid’a wa iqamat as sunna » de la ville de Tahoua et de Tamaské se sont mobilisés, le samedi 9 septembre dernier, à la Maison des jeunes et de la Culture Albarka Tibao pour assister à une séance de prêche et de fatiha pour la paix et la cohésion sociale au Niger.
Porteur d’un message du gouverneur de la région de Tahoua empêché, le secrétaire général de la région, M. Harouna Assakalé qu’accompagnent notamment le président du Conseil Régional et le 1er Vice-président du Conseil de Ville de Tahoua, a salué et encouragé l’initiative. « C’est une action salutaire, extrêmement importante, de sensibiliser les populations sur les valeurs de la paix et du patriotisme et d’implorer Allah, Le Tout Puissant, de nous aider face à la situation difficile que traverse notre pays », a-t- soutenu. « Du puits au hameau, du hameau au village, du village à la ville : tout le monde doit être conscient du défi et se tenir debout, comme un seul homme, pour que la paix et la sécurité règnent dans notre pays », a lancé le secrétaire général de la région de Tahoua.
Au cours de la séance de prêche, plusieurs sommités et leaders de la confrérie, se sont illustrés en rappelant ce que doit être l’attitude et le comportement dignes des hommes de foi. « Dieu est Le Seul qui donne le pouvoir à qui Il veut et quand il veut. Et c’est lui qui retire à qui Il veut. Aussi, souvenons-nous, avant qu’Il ne crée le monde, les anges, l’au-delà, et les humains, Allah a créé d’abord Al-Qalam [plume] à qui Il ordonna d’écrire le passé, le présent et le futur. Celui qui n’admet pas que Tiani soit aujourd’hui au pouvoir, doit revoir sa foi. Accepter le sort du destin, bon gré-malgré, c’est fondamental ! », rappelle Cheik Rabiou Adam de Tamaské.
D’ailleurs, l’avènement du CNSP acclamé de vives voix partout et de toutes les populations du Niger, est plus que salvateur contre une mal gouvernance caractérisée entre autres d’impunité, d’insécurité, de politisation à outrance des affaires publiques. «Nous saluons la détermination des militaires [CNSP] à restaurer la dignité de notre peuple et la justice. Mais nous souhaitons qu’ils impliquent davantage les oulémas, pour les activités de justice, de règles sociales», ajoute Cheik Youssouf Toundun-Maourey. Les Oulémas ont tous fustigé les comportements des « Nigériens émigrés-égarés » qui appellent à faire la guerre au pays où ils ont encore des parents, un pays qui leur a tout donné. « Ceux-là, ils n’aiment pas le Niger », s’indigne-t-on. « Nous n’avons, tous Nigériens, autant que nous sommes, que notre Terre en commun. Le prophète Mohamed SAW n’était pas heureux de quitter la Mecque, Dieu l’a consolé. C’est dire que la patrie est sacrée », explique Cheik Youssouf Toundun-maourey.
Ismaël Chékaré, ONEP-Tahoua