Beaucoup de jeunes de la capitale s’extasient à l’idée de se procurer, des motos tricycles communément appelée « Barbarita ». Certes ces engins qui sont de plus en plus nombreux dans la capitale offrent de nombreux avantages pour les déplacements en milieu urbain mais ils perturbent dangereusement la sécurité des usagers de la route. En effet, en dépit de l’interdiction du transport des passagers par motos tricycles, force est de constater que ces derniers continuent de jouer le rôle d’engins dédiées au transport urbain.
Au départ, les motos tricycles ne font que le transport des marchandises. Elles sont en train de migrer en intégrant le champ du transport urbain. Elles sont visibles dans la ville de Niamey, précisément sur les axes Grand marché-Katako, Katako-Boukoki, Boukoki-Dan Zama Koira, et à bien d’autres endroits de la capitale. Grâce à leur petite taille et à leur mobilité facile, les motos tricycles peuvent souvent parcourir des distances plus rapidement que les voitures, en particulier aux heures de pointe où la circulation est dense. Ces engins sont pratiques pour les déplacements dans des zones où les routes sont étroites et moins accessibles aux véhicules. Ils peuvent également être utilisés pour le transport de marchandises ou de passagers, offrant ainsi une solution pratique pour les petites entreprises locales.
Les prix qu’ils pratiquent sont généralement plus abordables que ceux des véhicules de transport. Leur coût d’achat, d’entretien et de carburant est souvent inférieur à la consommation des véhicules de transport ; ce qui en fait une option économique pour les trajets courts en ville. Comparativement aux voitures, les motos tricycles produisent moins de pollution et consomment moins de carburant. Elles contribuent donc à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cependant, malgré l’interdiction par les autorités municipales dans un communiqué qui dit que « l’usage des taxis-motos communément appelés ‘’ kabou-kabou’’, est strictement interdit sur toute l’étendue du territoire de la Ville de Niamey, le transport des passagers par des ‘‘dogan-baro’’ et tricycles est formellement interdit », force est de constater que les jeunes conducteurs, souvent sans permis de conduire, continuent sans se soucier de la sécurité des usagers, à les transporter. Ce qui constitue une violation grave des textes de loi en vigueur dans notre pays. Mieux, les jeunes qui conduisent ces motos tricycles sont enclins à rouler à vive allure et à provoquer des accidents meurtriers. Face à cette situation, il est important de respecter et faire respecter les lois et règlements en matière de sécurité routière et de transport urbain.
Rabiou Dogo Abdoul-Razak (ONEP)