La charge mondiale des accidents de la route et la menace qu’ils représentent constituent un défi pour le développement au 21ème siècle. Les accidents de la route ont des conséquences graves qui entrainent des pertes économiques considérables pour les victimes, leur famille et même le pays. Ces pertes proviennent du coût de traitement et de productivité pour ceux qui en meurent ou restent handicapés à la suite de leurs blessures, ainsi que pour les membres des familles qui doivent interrompre leur travail ou leur scolarité pour s’occuper des blessés.
Les accidents de circulation font selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1,35 millions de morts et 50 millions de blessés, par an à travers le monde. Un (1) mort toutes les 24 secondes par jour : 3.000 tués, 15.000 handicapés à vie, 140. 000 blessés. Ils sont en effet la 1ère cause de mortalité chez les jeunes de 05 à 44 ans dans le monde. Ainsi, le bilan 2022 fait cas de 17.034 accidents dans le monde soit une moyenne de 47 accidents par jour ; 8473 accidents matériels ; 8561 accidents corporels ; 1228 morts, soit 3 tués par jour ; 4321 blessés graves ; 8829 blessés légers. Malheureusement, la situation de l’insécurité routière croit chaque année au Niger : entre 2021 et 2022, le nombre des accidents de la route a augmenté de plus de 13,5%. Selon toujours l’OMS, le taux de mortalité lié aux accidents au Niger serait 26,2 personnes tuées pour 100.000 habitants en 2018. Ce qui place notre pays devant le Nigéria, le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Aussi, les accidents coûtent au Niger 237 milliards FCFA par an, selon les estimations de la CEDEAO. Ils ont des causes bien connues. Ce n’est donc pas une fatalité. Il s’agit du mauvais comportement humain ; du mauvais état du véhicule ; du mauvais état de la route. Ainsi, l’OMS considère l’accident de la route comme étant une maladie non transmissible qu’on peut prévenir ; réduire la gravité et traiter.
Pour lutter contre ce fléau, l’Agence Nigérienne de la Sécurité Routière (ANISER) a menée quelques activités dont la sensibilisation de proximité sur la sécurité routière dans 117 villages traversés par les routes construites par le Projet de Mobilité Rurale et de Connectivité (PMRC), soit 108.939 personnes touchées entre 2021 et 2022 ; la formation décentralisée sur les conséquences de la surcharge (accidents, destruction prématurée des véhicules et du réseau routier) à l’endroit des transporteurs, des conducteurs routiers, des commerçants et autres cadres régionaux à Maradi et Zinder en 2021 et 2022 ; la vulgarisation du nouveau code de la route auprès des principaux acteurs de la sécurité routière.
Aïchatou Hamma Wakasso (source OMS)