Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, a célébré hier dimanche 4 février 2024, la journée mondiale de lutte contre le cancer. Un événement annuel, lancé par l’Union Internationale Contre le Cancer en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui invite les citoyens du monde, les organisations et les institutions internationales ainsi que les gouvernements à unir leurs efforts pour lutter contre ce fléau qu’est le cancer. Le thème retenu cette année est « Pour des soins plus justes ». À la veille de cette journée, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi a livré un message.
A l’entame de ce message commémoratif, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi a indiqué que la célébration de cette journée est un appel à tous les acteurs en vue d’une collaboration coordonnée des actions, qui permet à un plus grand nombre de personnes de demander et de recevoir les soins nécessaires auxquels elles ont droit. « Il est nécessaire de mettre, avant tout, l’accent sur la prévention en dépistant précocement les cas de cancer. Le fardeau du cancer continue de s’alourdir à l’échelle mondiale, exerçant une énorme pression physique, émotionnelle et financière sur les personnes, les familles, les communautés et les systèmes de santé », a-t-il souligné.
Citant les données de l’OMS, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a dit que le cancer est à l’origine de près de 10 millions de décès en 2020, soit presque un décès sur six, faisant du cancer l’une des principales causes de mortalité dans le monde. « Environ un tiers des cancers à travers le monde sont dus aux cinq principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires, à savoir le tabagisme, la consommation d’alcool, la faible consommation des fruits et légumes, l’obésité, la sédentarité et la non pratique de l’activité physique », a-t-il déclaré.
Selon le ministre en charge de la Santé, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, environ 30% des cas de cancer sont imputables à des infections telles que l’hépatite et l’infection par le papillomavirus humain. « Le cancer touche tout le monde : hommes, femmes, adolescents et enfants. Concernant les adolescents et les enfants, chaque année 400.000 cas de cancer sont diagnostiqués. Les formes les plus fréquentes dans ce groupe d’âge sont la leucémie, les cancers du cerveau, les lymphomes, le néphroblastome, le neuroblastome et le rétinoblastome. A cet effet, la journée du 5 février de chaque année est consacrée à la lutte contre les cancers de l’enfant à l’échelle mondiale », a précisé le Médecin Colonel-major Garba Hakimi.
Citant le registre du cancer du Niger, le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a relevé que 13.776 cas de cancer ont été recensés de 1992 à 2019 sur l’ensemble du territoire. « Pour soulager les patients atteints de cette maladie, l’Etat du Niger a créé un Centre National de Lutte contre le Cancer. Ce centre fournit actuellement des soins préventifs tels que le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, et des soins curatifs (la chimiothérapie anti cancéreuse, la radiothérapie). De son ouverture en octobre 2017 à ce jour 3.854 patients atteints de cancers ont été pris en charge dont 299 enfants. Parmi ces patients, 276 ont bénéficié de la radiothérapie », a-t-il expliqué.
D’après le ministre en charge de la Santé, pour lutter efficacement contre le cancer, le Niger et ses partenaires ont décidé de mettre l’accent sur la prévention en luttant contre le tabagisme, la consommation d’alcool, la sédentarisation, en promouvant la pratique des activités physiques, la vaccination contre l’hépatite B et le papillomavirus humain.
Notons que, dans le cadre de la commémoration de cette journée, une randonnée pédestre a été organisée le 4 février 2024 à la Place de la concertation (Niamey) pour soutenir la lutte contre le cancer au Niger.
Mamane Abdoulaye (ONEP)