À l’instar de la Communauté Internationale, le Niger célèbre, le 22 mars 2024, la Journée Mondiale de l’Eau sous le thème « L’eau pour la paix », conformément à la résolution de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement de décembre 1992. A cette occasion, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye, a adressé un message dans lequel, il appelle à une prise de conscience face à l’aggravation des effets du changement climatique, afin de s’unir pour protéger cette ressource précieuse.
Le Colonel Maizama Abdoulaye a rappelé que l’eau est non seulement une ressource à utiliser, dont on se dispute l’usage, mais aussi un droit humain, intrinsèque à tous les aspects de la vie. Ainsi, dit-il, l’eau peut être source de paix ou de conflit. « Lorsque l’eau est rare ou polluée, ou que certains n’y ont pas accès ou y ont un accès inégal, des tensions peuvent apparaître entre les usagers », a-t-il souligné. Avec la croissance démographique, l’eau deviendra selon le ministre, de plus en plus importante dans la lutte contre la pauvreté et la détérioration de l’environnement. A ce titre, la coopération dans le secteur de l’eau peut renforcer la résilience vitale face aux phénomènes météorologiques extrêmes et aider les populations à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter.
Au Niger, le rapport national sur les indicateurs de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement pour l’année 2023 indique que seulement 49,93% des Nigériens ont un accès à l’eau potable. Autrement dit, un Nigérien sur deux n’a pas accès à l’eau potable. « La santé publique et la prospérité, les systèmes alimentaires et énergétiques, la productivité économique et l’intégrité environnementale sont tous tributaires des ressources en eau gérées de manière équitable. Ainsi, ce thème démontre toute l’importance des ressources en eau pour notre planète », a ajouté le Colonel Maizama Abdoulaye. En effet, poursuit le ministre, cette inéquitable répartition d’accès à l’eau potable, se perpétue d’une région à une autre d’une part et entre le milieu rural et le milieu urbain d’autre part dont les conséquences se traduisent par des conflits entre éleveurs nomades en milieu pastoral, mais également entre éleveurs et agriculteurs en zone sédentaire.
« Pourtant, bien qu’étant un pays sahélien, le Niger dispose d’un potentiel important en eau souterraine mobilisable pour servir à l’atteinte de son développement économique et social. Il reste à la rendre suffisamment accessible pour les besoins de l’approvisionnement en eau potable des populations et du cheptel, de la production agricole, de l’énergie et des industries », a-t-il suggéré. Du reste, a affirmé le ministre, les plus hautes autorités de notre pays, au premier rang desquelles, le Général de Brigade Abdourahmane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État et Son Excellence M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre, ont placé l’accès équitable à l’eau au cœur des actions de développement pour le Niger.
C’est pourquoi, a-t-il déclaré, il est important de les protéger contre toute sorte de pollution et les utiliser de manière durable, en conciliant les besoins fondamentaux des populations et ceux des autres usages, conformément au Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE). Enfin, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye a lancé un appel à tous les partenaires au développement, aux organismes de bassins, à la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux techniciens, chacun dans sa sphère de compétence, à œuvrer pour une coopération dans la gestion de nos ressources en eau, qui constituent un des piliers fondamentaux de tout développement socio-économique des États.
Hamissou Yahaya (ONEP)