En dépit des investissements dont elle a bénéficié ces dernières années dans le domaine des infrastructures routières, la ville de Niamey continue de faire face, de façon criarde, à des difficultés liées aux infrastructures routières devant faciliter la mobilité urbaine. En empruntant certains axes, les usagers de la route ont la main sur le cœur. C’est le cas de la route Niamey Nyala qui est devenue un cauchemar pour les usagers.
Le quotidien des usagers de ces routes complètement dégradées est malheureusement rythmé par un véritable calvaire. Autant dire que la mobilité urbaine est soumise à rude épreuve dans certaines zones de la capitale. Les habitants de ces quartiers vivent cette problématique impuissamment et espèrent tout de même un changement qualitatif par rapport à cette situation qui n’a que trop duré.
C’est l’exemple de l’axe principal de l’intersection Dar-Es-salam pavé qui relie le goudron Niamey Nyala, menant à la station Sonef, en passant par le CEG Bagdad jusqu’à la station 3 SK en face du CEG 25. Sur cet axe, il est difficile de croire qu’on circule à Niamey. La voie impraticable choque plus d’un usager. Les habitants de ce quartier vivent la situation depuis des années, sans voir l’horizon s’éclaircir jusque-là. Pendant la saison pluvieuse, le tronçon du pavé Dar- Es-salam et le goudron Niamey Nyala sont les principales voies qui relient plusieurs quartiers de la ville de Niamey au boulevard Mali Bero.
« En 2017, nous pensons qu’avec la visite du Premier ministre et d’autres autorités, comme celles de la Ville de de Niamey, des changements allaient être opérés mais, jusque-là rien. Toutefois, nous avons remarqué l’action de quelques bonnes volontés qui ont fait de leur mieux pour soulager nos souffrances », a confié M. Soumana Seydou, un habitant du quartier Dar-Es-salam.
D’autre part, malgré les tentatives de réaménagement de cette voie par la municipalité, la route reste toujours difficilement praticable parce que la nappe phréatique est peu profonde. Pour certains riverains, le problème est lié à l’absence notoire d’un système d’évacuation des eaux. La preuve est que cette voie est littéralement engloutie par les eaux comme si elle n’avait jamais existé. Selon M. Soumana Seydou, le nouveau caniveau doit traverser le nouveau pavé Dar-Es-salam et se prolonger derrière le Stade Général Seyni Kountché.
M. Zakari Harouna, un autre habitant du quartier vit le problème depuis plusieurs années. « Nous vivons dans le quartier avec des ordures insupportables et de la fumée qui se dégage et qui envahit nos maisons. Nous continuons de vivre cela parce que nous n’avons pas le choix », s’est-il plaint.
La situation de ce quartier excède l’ensemble des habitants qui y vivent au point où certains indexent directement la mairie d’être à l’origine de la dégradation de leur cadre de vie. C’est le cas de Mme Sani Hamsatou, qui interpelle la mairie pour une prise en charge adéquate du volet hygiène et assainissement. « Les autorités municipales doivent faire un tour dans le quartier pour dégager les décharges et permettre aux riverains de bien respirer », a-t-elle dit.
Abdoussalam Kabirou Mouha (stagiaire)