Le bébé est un bien précieux dans tous les foyers. En effet, sa venue au monde apporte du bonheur et de la joie immense dans le foyer. Elle apporte aussi à une famille tout le bonheur du monde avec son beau sourire. Dès son arrivée au monde, ses premiers cris comblent sa mère de fierté et d’une joie immense. Il existe une connexion forte entre le bébé et sa mère. Ainsi, avoir un bébé, c’est extrêmement bien, mais il est tout aussi important pour sa mère de suivre pas à pas le développement et la croissance de cet être cher dans les différents Centres de Santé Intégré (CSI) de la ville jusqu’à un certain âge.
Aussitôt fini leurs tâches ménagères, elles sont nombreuses à se précipiter pour se rendre dans les différents Centres de Santé Intégrés de la ville de Niamey ou, pour d’autres, dans les cliniques afin de suivre l’état de croissance de leur enfant. En effet, le suivi de la croissance consiste à mesurer le poids, la longueur ou la taille d’un enfant et à comparer ces mesures aux normes de croissance. Le but est de déterminer si un enfant grandit « normalement » ou si ce dernier rencontre un problème de croissance ou une tendance vers un problème de croissance qui doit être traité.
Devant une ligne bien droite, Mme Aichatou Moussa, une jeune maman de 20 ans avec son bébé de 3 jours, attend impatiemment son tour pour la vaccination du BCG au CSI Karadjé, dans la commune 5 de Niamey. « Je suis venue très tôt ce matin pour avoir le vaccin BCG pour mon nouveau-né car, c’est limité et je dois lui faire ça avant le baptême afin d’éviter qu’il tombe malade à toute occasion », a-t-elle dit. Le BCG « Bacille Calmette et Guérin » est le seul moyen de se protéger contre la tuberculose. Il limite le risque de développer l’infection et prévient les formes graves de tuberculose chez les jeunes enfants.
Il est important de savoir que la vaccination de l’enfant permet de prendre le relais de la protection transmise par sa mère. L’entourage du nourrisson peut lui transmettre des maladies. Si un enfant est exposé à une maladie, la rougeole par exemple, mais qu’il n’a pas été vacciné contre celle-ci dès son enfance, il est presque certain qu’il tombera malade. « Sans vaccination, le risque de contracter la maladie et d’en présenter les symptômes est très élevé. Selon le calendrier vaccinal du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, l’enfant doit être vacciné dès sa naissance, à 6 semaines, à 10 semaines, à 14 semaines, à 9 mois, à 16 mois et à 23 mois. Toutes ces vaccinations ont chacune leur rôle à jouer dans l’organisme de l’enfant », a notifié Mme Lailla Karimou, une infirmière chargée de la vaccination des enfants au CSI karadjé.
Selon cette infirmière, l’enfant est pesé chaque mois afin de faire le rapport poids-taille pour savoir si l’enfant est malnutri ou pas. « Par exemple, si un enfant pèse 5 kg ce mois et que le mois prochain, l’enfant revient à 4 kg, c’est qu’il y’a une chute de poids et c’est grave », a-t-elle expliqué.
Malgré la forte abondance des femmes qui viennent consulter leurs enfants, il y a certaines qui sont réticentes même étant proches du Centre de Santé Intégré. « Nous organisons chaque mois des sorties foraines pour vacciner ces enfants qui n’ont pas eu leurs doses », a souligné l’infirmière. C’est pourquoi, elle lance un appel à l’endroit des mamans qui négligent les consultations périodiques de leurs enfants. « Nous leur rappelons qu’un enfant est un cadeau de Dieu et on doit en prendre soin. Le soin est gratuit. Même si tu n’as pas le temps de venir, il faut le donner à quelqu’un d’autre muni de son carnet de soin pour qu’on puisse le consulter et suivre convenablement l’évolution de la croissance », a-t-elle conclu.
Salima H. Mounkaila (ONEP)