Finit la polémique. La Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a tranché en donnant la victoire par forfait au Niger contre le Congo.
Effectivement « Nous avons notamment constaté que ce match n’a pas eu lieu puisque l’équipe représentative de la Fédération Congolaise de Football ne s’est pas déplacée pour assister à la rencontre. Dans ce contexte, conformément à l’article 58 du Code Disciplinaire de la FIFA, le secrétariat de la Commission de Discipline de la FIFA propose la sanction suivante au Défendeur Congolais Football Association sur la base du dossier existant : un ; le match Congo-Niger initialement prévu le 6 Juin 2024 dans le cadre de la compétition préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2026 est déclaré perdu par forfait 3-0 par l’équipe représentative du Congo et 2 ; la Fédération Congolaise de Football est condamnée d’un montant de 10.000 CHF », écrit en substance la FIFA.
Ainsi donc, cette décision, qui n’émane pas du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie(CNSP), ni de la Confédération Africaine de Football (CAF), ni du Ministère nigérien en charge des Sports, encore moins de la Fédération Nigérienne de Football (FENIFOOT), mais plutôt de la FIFA, l’instance suprême du football au niveau mondial, garante de la bonne organisation des compétitions internationales, gardienne des lois qui fondent la pratique du football, donne la victoire au Mena National du Niger face au Congo, conformément aux textes et règlements des compétions préliminaires de la Coupe du Monde FIFA 2026.
Tout au long de la préparation de ce match qui devrait avoir lieu au stade des Martyrs de Kinshasa, en terrain neutre, sur proposition de la FIFA suite à l’indisponibilité du stade Massamba Débat de Brazzaville, embourbée dans une valse hésitation, empêtrée dans ses propres manœuvres dilatoires, confondue dans une série de rétropédalages stériles, se lamentant à travers des échanges épistolaires malicieux, la Fédération Congolaise de Football s’est évertuée à jouer avec le temps au lieu de prendre les bonnes dispositions pour traverser le fleuve Congo et transporter son équipe nationale à Kinshasa pour jouer au football contre le Niger.
Depuis la publication de cette décision, et bien avant d’ailleurs, par l’instance internationale de football, la FIFA, qui attribue, à juste titre, la victoire au Mena national suite au refus de l’équipe nationale congolaise de football de se rendre à Kinshasa, à quelques minutes à vol d’oiseau de Brazzaville, une certaine opinion congolaise, ignorant délibérément les dispositions réglementaires de la FIFA, faisant fi volontairement du règlement intérieur encadrant les phases préliminaires de la Coupe du Monde 2026, s’est répandue sur les réseaux sociaux, a caracolé sur le cheval des ondes et a envahi les chaînes de télévision pour ternir l’image du Niger qui a commis « le péché » de respecter scrupuleusement toutes les dispositions réglementaires en pareille circonstance.
La mauvaise foi de la Fédération Congolaise de Football devient patente lorsqu’on se rend compte que quelques jours après son refus de se rendre à Kinshasa, elle a fait déplacer son équipe nationale avec joie et enthousiasme au Maroc pour affronter les Lions de l’Atlas pour son deuxième match qui devait pourtant se tenir à Kinshasa. Les mêmes causes produisant les mêmes effets.
Au-delà de cette vérité sur cette victoire sur tapis vert du Mena National, il faut saluer le courage, la détermination et l’engagement patriotique des garçons de l’entraineur national Badou Zaki, qui malgré l’accueil inamical sur les rives du fleuve Congo, les caprices du transport aérien, le dédain de certains responsables aéroportuaires à Kinshasa, dont l’objectif est d’émousser leur élan, entamer leur volonté à défendre les couleurs nationales, ont su garder leur sérénité, conscients qu’ils ont le plein soutien du peuple nigérien sous le regard admiratif et bienveillant du CNSP et du gouvernement qui, rigoureux quand il s’agit de défendre l’intérêt national toujours et partout, ne lésinent pas sur les moyens pour accompagner la FENIFOOT dans ses actions.
Le Mena national, deuxième du groupe, continue sa belle aventure dans cette compétition laissant derrière lui cette polémique créée et entretenue par les responsables du football congolais, véritables mauvais perdants dont l’équipe nationale, classée à l’heure actuelle dernière du groupe, peine à sortir la tête de l’eau du fleuve Congo.
En définitive, on retient qu’en sport comme dans tous les domaines d’activité de la vie, le Niger, notre pays, respecte avec responsabilité, abnégation et détermination les règles du jeu pour l’Honneur et la grandeur de la Patrie.
Alou Moustapha (ONEP)