A Bobiel, ils rôdent dans les couloirs obscurs ; au Complexe, ils sévissent sans scrupule ; dans la zone de la Francophonie, ils répandent la terreur ; bref, partout à Niamey, ils hantent la vie des honnêtes et paisibles citoyens. Ils, ce sont ces jeunes gens qui excellent dans le vol à l’arraché. Il y a quelques mois, après un cri l’alerte qui a été donné sur la fréquence des cas de vol à l’arraché dans les rues de la capitale, les forces de défense et de sécurité avaient durci le ton en menant une traque sans merci contre ces délinquants qui écument les rues de notre capitale dans l’espoir de prospérer par le vol et autres actes délictueux.
Devant la permanence, l’omniprésence et surtout la fermeté des patrouilleurs déployés un peu partout dans la ville de Niamey, les malfrats n’ont pas eu d’autre choix que de déserter les rues de la ville. Cependant, tout semble démontrer, avec ce qu’on vit ces derniers temps, que la trêve n’aura été que d’une courte durée. Les motards arracheurs de téléphones portables et de sacs à main sont encore ressortis de leur trou, et déjà plusieurs personnes agressées l’ont appris à leurs dépens.
Aujourd’hui, il est difficile, voire impossible, de circuler dans presque un quelconque quartier de Niamey avec un objet précieux, comme par exemple le smartphone, sans être la cible de jeunes voyous tapis dans l’ombre prêts à vous sauter dessus pour l’arracher avec violence. Non seulement les auteurs de ces actes de banditisme sont de plus en plus audacieux, mais surtout ils gagnent du terrain en gangrénant tous les quartiers de la capitale. Pire, les larrons au regard gluant n’épargnent personne et se font de plus en plus violents. En effet, dans certains cas, ils opèrent, toujours à moto, munis d’une machette cachée sous la chemise qu’ils utilisent pour sabrer leurs victimes, et dérober leurs biens.
Face à la résurgence de ce phénomène, le conseil que nous pouvons donner aux usagers de la voie publique, c’est d’éviter de téléphoner ou de jacasser sur WhatsApp en pleine rue et surtout à des endroits obscurs ou isolés. Pour leur part, les autorités compétentes ne doivent pas baisser le bras pour nous débarrasser de cette racaille qui empeste la vie des citoyens. Aussi, des mesures tout aussi urgentes que musclées doivent être prises pour identifier et traquer ces bandes de voleurs.
Ceci nous offre l’occasion pour saluer le sens du devoir et du professionnalisme des agents de la Police nationale qui n’arrêtent pas de démanteler, coups sur coup, les groupes de malfaiteurs opérant dans notre pays.
Assane Soumana(onep)