Le Vendredi 5 juillet 2023, nul n’imaginait l’énorme et époustouflante surprise que le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et son hôte, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, tout enthousiaste, tout fringant avec le punch du trentenaire, réservaient à cette marée humaine qui a envahi les avenues, les boulevards, les routes, les rues et ruelles de la voie principale de l’aéroport international Diori Hamani qui mène au Palais Présidentiel.
L’accueil du Président du Faso vite, très vite, transformé en randonnée pédestre dans la ville de Niamey par les deux Chefs d’Etat dans leur volonté et désir ardent non pas « d’apparaître », de paraître, de prendre un bain de foule aux allures propagandistes voire de faire le « m’as-tu vu », mais plutôt d’être en contact direct avec la population, de plonger dans cette masse populaire, de se fondre dans l’Alliance des Etats du Sahel (AES) des peuples.
L’enthousiasme et la joie qui animaient le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, et son homologue burkinabé étaient à la hauteur de la ferveur presque délirante qui s’était emparée de la population de Niamey et ses environs venus accueillir et saluer le Capitaine Ibrahim Traoré et sa délégation.
Le lendemain, le même accueil chaleureux a été réservé au Colonel Assimi Goita, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali, ovationné tout au long du trajet emprunté par le long cortège de l’aéroport international Diori Hamani au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi.
Devant un public complètement acquis à la cause de l’AES, une assistance toute ouïe, les trois Chefs d’Etat ont, chacun, pris la parole pour s’adresser aux peuples fiers, dignes et résilients du Sahel, auxquels ils ont apporté un message d’espoir, aux ennemies internes et externes auxquels ils ont adressé un sévère avertissement, aux pantins d’un ordre mondial à jamais révolu tapis dans les lambris des pouvoirs de certaines puissances occidentales et dans les couloirs de quelques organisations communautaires moribondes et décadentes auxquels ils ont demandé de se ressaisir, au reste du monde à qui ils ont solennellement annoncé la création de la Confédération AES.
« Les valets locaux, ces esclaves de salon n’ont d’autres repères que de chercher à vivre comme leur maitre et le satisfaire en faisant tout ce qu’il leur dicte au détriment de leurs peuples. Ces individus n’ont aucune dignité, ils volent, ils pillent, ils sont toujours prêts à trahir leurs frères pour satisfaire le maitre. Lorsque le Maitre commande, ils exécutent », a déploré le Capitaine Ibrahim Traoré.
Quant au Colonel Assimi Goita, il a salué le courage et la clairvoyance de ses pairs du Niger et du Burkina-Faso qui ont autorisé les droits de poursuite sur leurs territoires respectifs afin de traquer efficacement les groupes armés terroristes.
Le Niger, quant à lui, par la voix du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, Chef de l’Etat, s’est engagé à œuvrer inlassablement à la bonne marche de la Confédération des Etats du Sahel qui s’édifiera sur un substrat qui assure la protection contre toute menace d’agression terroriste, de rébellion, de banditisme armé ou tout acte hostile venant de l’extérieur.
Dans le communiqué final ayant sanctionné la fin des travaux de ce Sommet historique, les Chefs d’Etat ont pris d’importantes décisions et se sont prononcés sur plusieurs sujets majeurs de l’heure intéressant la vie des peuples de l’AES.
La situation sécuritaire dans l’espace AES, l’opérationnalisation de la Confédération AES et les questions de développement ont été largement abordées par les trois Chefs d’Etat lors de ces travaux.
La Déclaration de Niamey, adoptée et signée, en séance publique, par les trois Chefs d’Etat constitue à n’en point douter l’acte de naissance de la Confédération des Etats du Sahel et constitue un serment fait par le Général de Brigade Abdourhamane Tiani, le Colonel Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré d’accélérer la marche de l’AES vers le développement et le progrès tout en dotant la Confédération d’instruments propres pour le financement de sa politique économique et sociale.
Le premier Sommet du Collège des Chefs d’Etat des pays membres de l’AES a été, également, un cadre de retrouvailles, de solidarité, de fraternité des trois peuples unis par l’Histoire, la Géographie et partageant les mêmes défis.
Résolus à procéder à la refondation des trois Etats en se basant sur leurs valeurs historiques et socioculturelles pour l’émergence d’un type nouveau de citoyen et pour la promotion d’une gouvernance vertueuse au service des intérêts exclusifs des populations, les trois Chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté d’œuvrer sans relâche pour le bien et la prospérité du Sahel.
Enfin, rassérénés, ragaillardis et revigorés par l’adhésion massive et le soutien sans faille des peuples sahéliens à l’idéal de l’AES d’abord et dans l’atteinte des objectifs de la Confédération de l’AES ensuite, les trois pères fondateurs de la Confédération des Etats du Sahel viennent sans aucun doute de bousculer l’ancien ordre mondial établi par des puissances impérialistes et organisations communautaires déphasées et dépassées, et sont plus que jamais déterminés à parachever l’opérationnalisation de la Confédération de l’AES dont les objectifs répondent justement aux aspirations profondes des trois peuples dont les destins deviennent UN DESTIN COMMUN dans un ESPACE COMMUN.
Alou Moustapha (ONEP)