« On ne peut pas réussir l’éducation dans un pays sans les enseignants », dit-on. En ce jour de rentrée scolaire 2019-2020, les organisations et structures syndicales des enseignants se disent prêtes pour la réussite de l’année scolaire. C’est le cas du Syndicat National des Agents Fonctionnaires et Contractuels de l’Enseignement Secondaire (SYNAFCES) dirigé par M. Djariri Labo Seydou.
Depuis un certains temps, la rentrée scolaire se fait de deux manières : d’abord, le lycée qui effectue sa rentrée et ensuite le premier cycle du secondaire (les collèges) et le niveau primaire. Cette année, les activités académiques ont commencé au niveau des lycées le lundi 16 septembre 2019. Celle des collèges et des écoles primaires, a lieu ce matin. Selon M. Djariri Labo Seydou, la rentrée a été effectuée dans d’énormes difficultés pour leurs militants. « Nos camarades contractuels qui constituent la grande majorité de l’effectif des enseignants n’ont pas été payés. Il a fallu le mardi 17 septembre, pour qu’on puisse commencer à payer les pécules du mois d’août. Et jusqu’au 20 septembre, les enseignants du primaire ne sont pas encore mis dans leur droit. Quand vous partez dans les zones rurales, ils n’ont pas fait la rentrée », a-t-il déploré.
Un autre facteur qui va permettre une bonne rentrée, et qui tarde toujours, c’est l’affectation des enseignants, selon M. Djariri Labo Seydou. « Nous avons siégé, rappelle-t-il, dans la commission nationale des affectations des enseignants du secondaires, depuis le 27 aout dernier, et jusque-là nous attendons la matérialisation de ces affectations. Il y a beaucoup de besoins en termes d’effectif d’enseignants et qui ne sont pas sur place, du fait que les autorités qui sont en charge de ces questions n’ont pas signé les différents arrêtés qui puissent permettre aux enseignants de faire leur prise de service », a dit le secrétaire général du SYNAFCES.
Cette année, le gouvernement a décidé de procéder à une évaluation des enseignants du secondaire en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. Le SYNAFCES partage le même avis que les autorités sur cette question « Nous avons fait la rentrée avec une idée qui avait déjà germé. C’est celle qui consiste à évaluer les enseignants craie en main. Selon une étude de la direction des ressources humaines du ministère des enseignements secondaires, l’évaluation concernera 16.254 enseignants. Nous ne sommes pas contre l’évaluation, si son but est de contribuer à améliorer la qualité du système éducatif. Si c’est pour évaluer les performances des enseignants, nous ne sommes pas contre. Nous sommes là pour amener un plus au système éducatif qui est dans des sentiers battus. Donc, il va falloir que nous soyons outillés à travers un certain nombre de démarches pédagogiques permettant l’amélioration de la qualité de la transmission du message que nous faisons», a salué M. Djariri Labo Seydou.
Abdoul-Aziz Ibrahim Souley