L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP) a organisé, le 23 juillet 2024 dans l’enceinte de ladite Institution, en collaboration avec l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI) et le Ministère de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, un séminaire sur la contribution des opérateurs de télécommunications sur la réduction de la fracture numérique au Niger dans le contexte de Sauvegarde de la Patrie. C’est le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre placée sous le thème « Quelle contribution des Opérateurs de Télécommunications (Fixe, Mobile, FAI)».
Les participants vont au cours de ce séminaire échanger sur plusieurs thématiques dont, entre autres, les contributions des opérateurs fixes ; les contributions des opérateurs mobiles et les contributions des Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI).
Malgré les efforts consentis par le gouvernement pour faire du numérique un levier de développement socio- économique et accessible pour tous et partout, le Niger fait, selon le ministre en charge de la Télécommunication, des Postes et de l’Economie Numérique, face à une fracture numérique importante, avec un accès limité à internet et aux communications mobiles, pour une grande partie de la population et cela n’est pas sans conséquences sur le développement de notre pays. Pour s’en convaincre, en fin 2023, le taux de pénétration mobile est de 65%, le taux de pénétration Internet mobile est de 32% et le taux de couverture de la population est de 71,91%. Le numérique ne doit pas, souligne M. Sidi Mohamed Raliou, être un privilège réservé à une élite, mais bien un outil accessible à tous. « Nous devons veiller à réduire cette fracture numérique afin de garantir à chaque nigérienne et chaque nigérien, qu’ils vivent en milieu urbain ou rural, puisse bénéficier des opportunités offertes par les nouvelles technologies», précise-t-il. La réduction de la fracture numérique est essentielle non seulement pour la croissance économique, mais aussi pour la cohésion sociale et la sécurité nationale. Aussi, la contribution de ces derniers est cruciale pour étendre la couverture réseau aux zones les plus reculées, offrir des services abordables et promouvoir l’éducation et l’inclusion numérique. Il a, en outre, réitéré l’engagement du gouvernement, à travers son département ministériel, à accompagner les opérateurs en créant un environnement propice à l’innovation et à l’investissement dans le secteur des TIC. Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, a enfin émis le vœu que les recommandations qui découleront de ces échanges permettent de trouver de manière concertée, des solutions durables à la problématique de la réduction de la fracture numérique au Niger et à la sauvegarde de la patrie.
Auparavant, le directeur général de L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), le Colonel Major Chaïbou Idrissa a assuré les acteurs impliqués de la détermination de son institution à jouer un rôle actif dans cette transformation, à créer un cadre règlementaire moderne et favorable à l’innovation, à la concurrence équitable et à la protection des consommateurs. « Réduire la fracture numérique et garantir la sécurité de notre patrie est une mission collective. Les défis sont certes nombreux, mais les opportunités le sont également », a-t-il ajouté.
Pour le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna, l’ARCEP et les opérateurs en télécommunication devront, après avoir réalisé l’indépendance énergétique, garantir ensemble aux populations, un accès rapide et facile à internet tout en appliquant des tarifs ‘‘à visage humain’’.
« En réduisant la fracture numérique nous consolidons la cohésion nationale, stimulons l’innovation et l’entrepreneuriat local et ouvrons de nouvelles perspectives d’emplois de notre jeunesse, fer de lance de notre nation », a indiqué le directeur général de l’ANSI, M. Adji Ali Salatou. Il a par ailleurs réitéré l’engagement solennel de l’ANSI à être un partenaire proactif dans cette noble entreprise ainsi que sa disponibilité à collaborer étroitement avec tous les acteurs pour élaborer des stratégies en vue de faciliter des partenariats publics privés fructueux et façonnés un environnement réglementaire propice à l’innovation et à l’investissement dans le secteur numérique.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)