Les Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024 se poursuivent activement. Les grandes Nations sportives comme les USA, la Chine et certaines nations occidentales engrangent des médailles. Quelques pays africains aussi comme le Kenya, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, l’Ethiopie et l’Uganda marquent leur présence par quelques médailles.
Bien qu’on soit dans la trêve olympique, on ne peut pas ignorer un fait. En effet, beaucoup de médailles sont gagnées pour le compte de certains pays occidentaux par des athlètes issus de l’immigration, africaine notamment. Tout bonnement on oublie tous les qualificatifs contre les immigrés. Tout le tapage médiatique sur le phénomène de l’immigration et les hordes d’Africains qui envahissent l’Europe s’estompe. C’est la ‘’trêve olympique’’ !
Mis à part, les Etats Unis où l’immigration ne constitue pas vraiment un sujet permanent, ni même intéressant les citoyens, une bonne partie de ces pays de l’Europe occidentale ont une approche trop négative de l’immigration qui, pourtant leur est très bénéfique ainsi que le prouvent toutes ces performances que leur rapportent les athlètes issus de l’immigration.
Deux pays se distinguent particulièrement dans cette perception de l’immigration : la France dont les acteurs politiques et les dirigeants n’ont d’autres programmes et thématiques sérieuses à proposer à leurs concitoyens lors des processus électoraux si ce n’est l’immigration. Il y a aussi la Grande Bretagne qui a tout simplement décidé de sous-traiter la gestion de l’immigration avec un pays africain qui a accepté de jouer au ‘’négrier du 21 siècle’’ contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Sans compter les émeutes anti-réfugiés dans plusieurs villes anglaises.
Ces performances des athlètes ‘’immigrés’’ au profit des nations occidentales doivent aussi interpeller nos pays sur nos politiques de jeunesse et des sports. En effet, de nombreux athlètes sont obligés de quitter leurs pays non pas parce qu’ils le veulent mais surtout parce que les conditions n’y sont pas créées pour leur permettre de développer leur potentiel et performer lors des compétitions internationales.
Finalement, comme pour les ressources naturelles, les nations occidentales pompent nos ressources humaines les plus performantes pour leurs propres comptes et pour leur prestige.
Et non contents de nous spolier, ces pays continuent à parler de nous avec un certain mépris. Les éléments de langage même dans leurs médias sont là pour le prouver. C’est notamment le cas lors de la finale de 100 m hommes de ces jeux olympiques où le commentaire de TV5 disait que : ‘’le niveau était très élevé pour les athlètes africains’’. Pourtant deux nations africaines en l’occurrence l’Afrique du Sud (avec Akani Simbine) et le Bostwana (avec Letsile Tebogo) étaient présentes alors qu’il n’y en avait aucun athlète français qualifié pour la même finale.
Siradji Sanda (ONEP)