Du 26 au 30 août 2024, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) organise à Niamey un atelier sur la validation des projets des 2ème rapports périodiques du Niger sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants et de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. C’est la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourhaman Amina Moussa qui a présidé, le lundi 26 août 2024, l’ouverture des travaux en présence du représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Omer Kebiwou Kalameu.
Au cours de ces échanges, les participants auront à parcourir en détails les deux rapports et apporter leurs contributions. Ces échanges entre les membres du comité permettront d’améliorer la qualité du contenu des rapports de l’Etat en vue de sortir des rapports de qualité qui vont rehausser davantage le prestige du Niger auprès des instances internationales.
A l’ouverture des travaux, la Secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a rappelé que la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumaines ou dégradants adoptée le 10 décembre 1984 est entrée en vigueur le 26 juin 1987. « Notre pays y est devenu partie le 5 octobre 1998. Elle compte actuellement 174 Etats parties, auxquels elle fait obligation en son article 19 de soumettre à un Comité d’experts, des rapports périodiques tous les quatre ans, pour rendre compte des mesures d’ordre administratif, législatif, judiciaire et autres, prises pour donner effets à ces dispositions. Pour respecter son engagement, le Niger a présenté son rapport initial en novembre 2019 et c’est donc le 2ème rapport que vous êtes appelés à valider au cours du présent atelier », a-t-elle déclaré.
Quant à la Convention sur les droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille, elle a été, selon Mme Abdourhaman Amina Moussa, adoptée le 18 décembre1990 et est entrée en vigueur le 1er juillet 2003. Le Niger y a adhéré le 18 mars 2009. « A ce jour 59 Etats ont adhéré à cet instrument, qui leur fait obligation en son article 73, de soumettre des rapports faisant état des mesures adoptées pour lui donner effet. Ainsi, le Niger a soumis et présenté son rapport initial en juillet 2016. C’est le projet du 2ème rapport qui est aujourd’hui soumis à votre appréciation », a-t-elle ajouté.
La Secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a indiqué que ces deux conventions sont des piliers essentiels de la protection des droits humains. « La Convention contre la torture vise à éradiquer la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants. Pour atteindre cet objectif, le Niger a adopté des mesures de renforcement des mécanismes de prévention et de lutte contre ce phénomène à travers entre autres, l’institution d’un cadre juridique adéquat, la formation des forces de défense et de sécurité, l’amélioration et la modernisation des conditions de détention, la garantie de l’accès à la justice pour les victimes, la sensibilisation de la population sur l’interdiction absolue de la torture », a indiqué Mme Abdourhaman Amina Moussa.
Pour sa part, le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Omer Kebiwou Kalameu, a assuré du soutien du HCDH au Niger dans les efforts déployés par les autorités nigériennes pour relever ces défis comme déclinés dans l’axe 3 du Plan d’actions prioritaires du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme 2024. « Je puis également vous assurer de la disponibilité de l’ensemble du Système des Nations-Unies au Niger à être aux côtés du Niger pour le renforcement de sa coopération avec les mécanismes internationaux des droits de l’Homme et dans la mise en œuvre de leurs recommandations », a-t-il conclu.
Abdoulaye Mamane (ONEP)