Les travaux de l’atelier pour la signature de l’accord bilatéral sur l’organisation de la gestion de la transhumance transfrontalière entre la région de Diffa au Niger et la province du Lac de la République du Tchad, se sont ouverts le mardi 27 août 2024 dans la salle des Conférences de la MJC de Diffa sous la présidence des deux Gouverneurs des régions. L’on notait également la présence du Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, du représentant du Secrétariat Exécutif du CILSS, des Secrétaires Généraux de la région de Diffa, du président de l’APESS, du Préfet, de l’Administrateur Délégué, du Chef de Canton de la Komadougou, des cadres centraux tchadiens et nigériens en charge de l’élevage, de l’agriculture, de l’environnement et de l’hydraulique, des chefs traditionnels des deux régions et de plusieurs invités.
Cette rencontre a pour but de faciliter le déplacement des éleveurs et de leurs troupeaux de part et d’autres des frontières des deux régions (Diffa et Bol) et dans le souci d’éviter des conflits en lien avec la transhumance transfrontalière. D’où la volonté des deux parties de formaliser un accord bilatéral.
A l’ouverture des assises, le président national de l’APESS a souligné que cette rencontre traduit la vision des autorités afin de cadrer, de manière consensuelle, les attentes des éleveurs et pasteurs. M. Seyni Amadou a ensuite abordé les aspects saillants du document qui est le contenu de la mise en place d’un cadre de concertation doté d’une feuille de route et d’un plan d’action en vue de l’organisation et de la régulation de la transhumance.
Quant au représentant du Secrétariat Exécutif du CILSS, il a démontré clairement la nécessité de produire ce document d’une importance capitale pour une gestion harmonieuse de nos aires de pâturage. Pr Sanoussi Atta a appelé l’ensemble des acteurs de la chaine à plus de synergie et de partage d’expériences en matière de coopération transfrontière.
Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, a rendu un vibrant hommage au Gouverneur de la région hôte pour son implication dans l’organisation de cette rencontre qui regroupe un grand nombre de participants. M. Salifou Issiakou a souligné que son département ministériel apprécie fortement cette démarche des Gouverneurs de Diffa et du Lac pour concrétiser la signature de l’accord bilatéral. Aussi, le Secrétaire Général Adjoint a exhorté les participants à s’investir pleinement lors des travaux afin de produire des idées innovantes et consensuelles qui répondent aux attentes de nos éleveurs et pasteurs.
Pour sa part, le Gouverneur de la province du Lac a rendu un vibrant hommage au Gouverneur de Diffa et à son staff pour l’accueil chaleureux et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation. « Je vous remercie infiniment pour toutes les commodités mises à notre disposition », a-t-il dit. Le Général Saleh Haggar Tidjani a noté que les présentes assises consacrant le succès de plusieurs années de réflexions, de concertation et de dialogue multi-acteurs, marquent un tournant décisif dans la construction des dynamiques socio-économiques basées sur une transhumance transfrontalière apaisée et respectueuse des valeurs de la coopération entre les différentes communautés du bassin du Lac Tchad.
Quant au Gouverneur de la région de Diffa, il a souhaité la bienvenue en terre du Manga à son hôte, le Gouverneur de la province du Lac et à sa délégation. « Nous sommes très fiers de vous accueillir ici à Diffa ; votre visite constitue pour nous un repère historique comme une bonne année de pluie fait date dans le Sahel », a ajouté le Général de Brigade Ibrahim Mahamadou Bagadoma. Il a ensuite transmis à la délégation tchadienne les salutations fraternelles des plus hautes autorités nigériennes. « Cette nouvelle approche de gestion du pastoralisme conduite dans un contexte de mise en œuvre des politiques pastorales adaptées à nos réalités traduit la forte volonté politiques des plus hautes autorités de nos deux pays en vue d’améliorer, de façon concertée, la gouvernance optimale des ressources naturelles partagées. En effet, l’adaptation de la transhumance transfrontalière aux problématiques émergentes constitue un des défis majeurs à prendre en compte dans nos politiques locales de développement de l’élevage », a-t-il conclu.
Mato Adamou, ONEP Diffa