Trois peuples, un combat commun, une quête commune portée par trois hommes à travers une vision commune, celle d’un Sahel prospère, exempt de toute violence et d’ingérence extérieure. Cet idéal matérialisé le 16 septembre 2023 avec la signature de la Charte du Liptako Gourma marque l’acte de naissance de l’Alliance des États du Sahel (AES). Face à la création de cette confédération, la jeunesse sahélienne, longtemps lésée par les politiques publiques, retrouve un brin d’espoir quant à la prise en compte de ses véritables préoccupations.
Pour le président du Conseil National de la Jeunesse, M. Sidi Mohamed, la confédération de l’Alliance des États du Sahel est un rêve des peuples concrétisé par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, le Colonel Assimi Goïta et le Capitaine Ibrahim Traoré. Et, les attentes de cette jeunesse de l’AES, particulièrement la jeunesse nigérienne, est l’unité des peuples dans cet espace commun pour relever les défis qui se posent à nos Etats.
Le premier défi, selon M. Sidi Mohamed, est celui de la sécurité, dont actuellement d’énormes efforts sont consentis dans le cadre de la Confédération pour la sécurisation de cet espace. Puis vient la question cruciale de l’emploi des jeunes, étroitement liée à l’enrôlement de certains jeunes dans les GAT par manque d’occupation.
La jeunesse de l’AES attend désormais l’application des résolutions issues du Premier sommet des Chefs d’État de l’AES tenu le 6 juillet dernier, notamment la mise en œuvre de la Banque d’investissement au profit des jeunes. Ainsi, c’est d’abord la question sécuritaire, celle de l’emploi des jeunes, le défi de l’éducation, de la formation professionnelle, le défi d’aller vers une fédération de la jeunesse de l’AES pour parler d’une seule voix et de mener des actions communes afin de relever ces défis.
De l’autre côté du pays de Thomas Sankara, les jeunes comme M. Bathiono Chris Innocent, un citoyen burkinabè, espèrent que l’AES permettra d’aménager davantage la route Burkina Faso-Niger et fonde l’espoir qu’il n’y aura dorénavant plus de frontières entre les deux pays ou que les formalités au niveau des postes de contrôle frontaliers soient plus souples. Son souhait à lui est que l’AES maximise ses efforts sur la création d’emplois notamment pour permettre aux jeunes burkinabè de pouvoir travailler au Niger sans difficulté et vice-versa. Pour M. Bathiano Chris Innocent, l’AES est une famille et en tant que telle, il faut que les jeunes des trois pays aient la possibilité de travailler des trois côtés, qu’ils soient maliens, burkinabè ou nigériens.
La jeunesse de l’AES doit se soutenir et se mettre à l’esprit que ces trois États sont des frères, et cela ne doit, en aucun cas, se limiter aux discours ou à des mots sur des papiers, mais que cela soit un acte concret.
Hamissou Yahaya (ONEP)