Il ne s’agit pas, ici, d’un conte narré, une histoire racontée, quelque part, sous un arbre à palabres, au clair de la lune, à la belle étoile.
Il ne s’agit pas, là, du titre d’un roman d’aventures, encore moins d’un recueil de poèmes, de fables et légendes africaines, d’un théâtre populaire voire d’un feuilleton africain.
Ici, il s’agit du nom de code de trois (3) individus de nationalité burkinabè qui se sont activés avec leurs complices, compères et comparses, dans un projet terroriste, une vaste entreprise de déstabilisation du Burkina-Faso et de subversion dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel(AES).
En effet, dans la soirée du Lundi 23 Septembre 2024, le ministre burkinabè de la Sécurité a annoncé que les services sécuritaires ont déjoué une tentative de déstabilisation menée et ourdie par des forces extérieures et intérieures.
« Akoshi », « le Voyageur » et « le Patriarche », ces trois acteurs du chaos, appuyés par des puissances occidentales, de civils de divers profils, de militaires et d’anciens militaires acquis à la déstabilisation du Burkina-Faso, sont, en vérité, les cerveaux d’une aventure meurtrière qui avait pour but de déclencher une spirale d’attaques coordonnées contre le Burkina-Faso d’abord puis le Mali et le Niger ensuite.
Le plan funeste élaboré par l’ancien Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba alias « le Patriarche » qui, apparemment, en désespoir de cause, continue dans l’infamie de « se battre pour quelque chose » puisqu’il considère que « c’est pour lui la chose », le Commandant Ahmed Kinda alias « Akoshi », ancien Chef de Corps des Forces spéciales burkinabè qui était censé être en stage au Maroc et Abdoulaye Barry, connu sous le nom de code « le Voyageur », consistait d’une part à signer un contrat avec des terroristes et d’autre part à leur donner des formations spécifiques dans la zone du Centre-Est du ‘’pays des Hommes intègres’’ pour la prise d’objectifs consignés dans leur contrat de « louage de services ».
Les premières investigations, a dit le ministre, ont révélé que ce complot était orchestré par des ressortissants Burkina Faso résidant à l’étranger.
Les conspirateurs, conjurés et félons devraient, en premier lieu mener, des actions violentes contre des civils innocents puis, en second lieu, s’attaquer à des institutions du Burkina-Faso et à plusieurs autres points sensibles dont l’aéroport de Ouagadougou, des bases militaires et le palais présidentiel.
L’échec de ce complot est incontestablement le fruit de la parfaite et franche collaboration entre les services de renseignements des pays membres de l’AES qui, avec professionnalisme, patriotisme, détermination, tact et une mutualisation des informations ont démasqué les acteurs principaux et leurs auxiliaires commis pour la forfaiture dont Serge Maturin, journaliste nigérien d’origine ivoirienne représentant « le voyageur » au Niger.
Dans cette folle aventure, il a eu pour mission d’héberger « Akoshi » la nuit du 29 Août 2024 pour lui permettre de s’échapper et devait faciliter également l’infiltration de tout le commando à l’Est du Burkina-Faso.
A cet effet, « le Voyageur » lui avait demandé de garder par devers lui quatre (4) téléphones satellitaire de marque « Thuraya » destinés aux opérations funestes.
Le Commandant Ahmed Kinda « Akoshi » a d’ailleurs été interpellé, le lendemain, le 30 Août 2024, à la gare Rimbo à Niamey alors qu’il tentait de s’échapper.
Les arrestations des sbires du « trio infernal » ont permis de dénouer une grande partie du complot et de mieux cerner les manœuvres visant à déstabiliser le Burkina-Faso et par ricochet l’AES.
Alou Moustapha (ONEP)