Les forces mixtes de défense et de sécurité ont entrepris des opérations de contrôle des engins à moteur dans la ville de Niamey et ses alentours. Cette vaste opération d’envergure a pour objectif de contraindre tous les propriétaires d’automobiles, sans distinction, à se conformer à la loi. Ces opérations ont suscité la tenue d’une concertation tripartite entre le Ministère des Transports et de l’Equipement, la Direction Générale de Douanes, et la Société Nigérienne de Logistique Automobile (SONILOGA), le 22 Octobre 2024, sur l’assouplissement des charges relatives au dédouanement et à l’immatriculation des motos de 50% sur tous les tarifs.
Sortis par milliers, usagers, revendeurs, transitaires et conducteurs d’engins deux roues (motos) et tricycles ont envahi ce lundi 4 novembre les locaux de la Société Nigérienne de Logistique Automobile (SONILOGA), pour se conformer à la loi à travers la mise en règle des papiers de leurs engins.
Du goudron principal de la RN1 allant à Dosso jusqu’à la société, l’espace est littéralement envahi par des hommes et des engins au point où les riverains peinent à se frayer un passage. Des klaxons par ci, des bruits de moteurs par-là, des gens crient « Il faut avancer s’il vous plaît ».
Dans le hall, au niveau de la réception, seulement deux guichets sont fonctionnels. Des centaines de papiers superposés et alignés, les uns sur les autres, et à même le sol. «C’est la ligne de suivi et de traitement des dossiers afin d’avoir la facture qui constitue le premier pas dans le processus », susurre un jeune homme qui attendait son tour.
Après avoir reçu ce papier, il faut se rendre à la banque pour le paiement et revenir pour la suite du processus. Imagerie pour la carte grise, tatouage, quelques jours d’attente et des vas-et-vient pour la fabrication, le placement de la plaque et la délivrance de la carte grise : voilà le processus que chaque propriétaire d’engin à deux roues doit suivre pour se mettre en règle dans la circulation à Niamey.
« Aujourd’hui, c’est ma deuxième visite ici. Le vendredi passé, j’étais venu dans l’intention de pouvoir terminer le processus. En effet, au regard de l’engouement et la demi-journée de travail, j’étais contraint de repartir sans pouvoir accéder au service. Le lendemain, je suis revenu tôt, aux environs de 6 heures pour être parmi les premiers à recevoir le quitus. La surprise fut grande de trouver à cette heure-ci, un monde fou aligné, dans l’attente », souligne Djibril Konkwowi, propriétaire d’une moto.
Cet engouement s’explique par la réduction substantielle accordée par l’Etat. Et chacun veut en profiter pour se conformer aux dispositions règlementaires et éviter de tomber dans les mailles du filet de la police routière.
Pour faciliter les transactions aux propriétaires d’engins, certaines personnes leur monnayent leurs services et se frottent les mains, à l’image de Moussa Soumana, prestataire transitaire opérant à SONILOGO. « Pour faciliter les transactions et éviter les tracasseries aux propriétaires d’engins, nous leur proposons de les aider dans les formalités administratives. Ceux qui n’ont pas le temps à perdre acceptent notre service moyennant quelque chose », a-t-il confié.
Moumouni Idrissa (Stagiaire)