Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, a présidé, le mardi 26 novembre 2024 au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey, un Symposium des journalistes de l’Alliance des Etats du Sahel sous le Thème : « Rôle des journalistes dans l’atteinte des objectifs de la Confédération de l’AES ». Cette rencontre, organisée par l’Association Nigérienne des Journalistes Anti-Corruption (ANJAC) et le Syndicat National des Travailleurs de l’Information et de la Communication (SYNATIC), a enregistré la participation des journalistes venus du Burkina Faso, du Mali et de l’intérieur du pays.
Le ministre en charge de la Communication a salué cette initiative qui cadre parfaitement avec l’idée de création de l’AES par les trois Chefs d’Etat. M. Sidi Mohamed Raliou a rappelé que, le 16 septembre 2023, les Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont signé un acte historique en créant l’AES, une union stratégique face aux défis multiples auxquels ces pays font face, notamment les menaces terroristes et l’hostilité extérieure en particulier de la part de la CEDEAO qui a envisagé des sanctions et une attaque armée contre le Niger. En effet, a-t-il souligné, l’Alliance des Etats du Sahel est bien plus qu’une simple Alliance politique et militaire. Elle représente un engagement commun pour un avenir meilleur, une volonté de solidarité et de résilience face aux épreuves partagées. C’est aussi un projet d’unité entre des Nations sahéliennes au destin entrelacé qui partagent non seulement des ressources et des défis mais aussi des aspirations communes.
Dans cette aventure audacieuse, des initiatives concrètes ont déjà vu le jour. Il s’agit du Réseau des Etudiants de l’AES et celui des Femmes AES qui ont amorcé le processus d’intégration et de coopération entre les peuples. Il faut noter également la suppression de surcharge de taxe sur les frais roaming prévue en 2025. Aujourd’hui, a fait savoir le ministre en charge de la Communication, c’est autour des médias de jouer leur rôle clé dans cette dynamique de participation collective. Aussi, a-t-il précisé, le rôle des médias dans l’atteinte des objectifs de l’AES est déterminant. « Les journalistes en tant que vecteurs de formation et de communication ont la responsabilité de sensibiliser les populations aux enjeux de cette Alliance et de favoriser un sentiment d’appartenance à ce projet commun. Il est essentiel que les médias contribuent à la cohésion sociale en fournissant des informations fiables, vérifiées et compréhensibles, adaptées aux réalités de nos populations », a-t-il estimé.
Les médias peuvent jouer un rôle fondamental en renforçant l’inclusion des jeunes, des femmes et des populations vulnérables dans le processus de transformation et de refondation en cours. A travers des contenus diversifiés et adaptés, ils contribueront à favoriser le dialogue entre les autorités, la société civile et les citoyens afin de garantir la transparence, la participation et la réussite de l’AES. « Un autre enjeu crucial que nous devons aborder est celui de la vérification de l’information en période de crise ou de transformation politique majeure. La désinformation peut se propager rapidement et nuire à la stabilité. Il est donc indispensable que les journalistes aient une compréhension approfondie des enjeux liés au retrait de nos trois pays de la CEDEAO et qu’ils soient formés à l’utilisation d’outils modernes comme l’Intelligence Artificielle et la plateforme de Fack tcheking pour lutter contre les fausses informations », a insisté M. Sidi Mohamed Raliou.
Il a par ailleurs encouragé les acteurs des médias à travailler sur des solutions concrètes pour renforcer l’intégrité de l’information en particulier à travers des mécanismes de vérification doublés d’une responsabilité accrue dans le traitement des sujets sensibles.
Auparavant, le secrétaire général du SYNATIC, M. Moudi Moussa, a indiqué que ce symposium est une occasion pour les participants d’échanger, de s’informer et d’identifier les outils éthiques et déontologiques nécessaires pour assumer pleinement leur mission historique. Pendant ces 48 heures de travaux, les participants dresseront un diagnostic approfondi de la situation des professionnels des médias dans les pays de l’AES, analyseront leurs forces et faiblesses et définiront un plan d’action aligné sur la vision des trois Etats de l’AES. Ils travailleront également à mettre en place un cadre d’actions communes, visant une harmonisation intelligente de leurs lignes éditoriales, afin de remporter la bataille sur le front de la communication. « Parce que nous sommes convaincus que nos concitoyens aspirent à une presse confédérale responsable, patriotique et soucieuse des intérêts des peuples du Sahel », a-t-il conclu.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)