Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Finances M. Moumouni Boubacar Saidou a présidé, le jeudi 05 décembre à Niamey, l’ouverture d’un atelier de présentation des rapports sur le climat et le développement dans les pays du Sahel (CCDR) et du Plan d’Investissement Climat des Contributions Déterminées au niveau National (PIC/CDN). Les travaux de cet atelier s’appesantiront sur le contenu de ces rapports élaborés par la Banque Mondiale et le Plan d’Investissement Climat des Contributions Déterminées au niveau National (PIC/CDN). Ainsi, plusieurs questions seront mises en exergue notamment les analyses montrant comment les Objectifs de Développement Durable du pays peuvent être atteints en prenant en compte les mesures nécessaires pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets.
Le ministre délégué, chargé des Finances a déclaré que les rapports, objet de dissémination, posent un diagnostic approfondi sur l’interaction entre le changement climatique et les objectifs de développement au Niger. Pour M. Moumouni Boubacar Saidou, ces rapports analysent également les impacts des principaux chocs liés au climat sur les indicateurs macroéconomiques au Niger et fournissent au Gouvernement des pistes de réflexion et options de reformes pour s’engager sur la voie d’une croissance économique résiliente, inclusive et durable. « La production de ce rapport intervient dans un contexte où le Niger, à l’instar de la plupart pays africains, a connu plusieurs chocs (sécuritaire, Covid-19 et climatique) avec des impacts socioéconomiques importants. Les pays du Sahel sont parmi les plus vulnérables au changement climatique dans le monde. Si des mesures ne sont pas prises, à long terme, le PIB annuel des pays du Sahel connaîtra une forte baisse et des millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté due au changement climatique. Il ressort clairement des rapports que les impacts négatifs du climat sur la pauvreté sont plus élevés dans les zones rurales que dans les zones urbaines » a fait savoir le ministre délégué avant de réitérer la gratitude des plus hautes autorités du Niger à la Banque Mondiale ainsi qu’à l’ensemble des acteurs, pour leur disponibilité constante à accompagner le Niger dans ses efforts visant l’amélioration du bien- être de ses populations. D’ores et déjà, annonce-t-il, le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP), qui opérationnalise la vision du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a intégré toutes ces dimensions pour accélérer la marche du Niger vers le statut de pays émergent, fondé sur une véritable transformation structurelle de son économie.
Le représentant de la Banque mondiale au Niger, M. Han Fraeters, a évoqué l’importance de ces documents qui découlent d’un plan d’investissement pour favoriser une résilience au changement climatique. « Le fait que ce plan existe maintenant est un grand pas qui a été réalisé, parce que c’est à ce moment que la communauté internationale, les bailleurs, les partenaires commencent à jouer un rôle important. Pour réaliser ce projet d’investissement, le Gouvernement a fait ce qu’il peut faire à travers son budget. Et à partir de cet instant, cela constitue un point de débat et de discussions où les partenaires peuvent s’engager pour accompagner et aligner leurs appuis dans les champs de la lutte contre le changement climatique », souligne M. Han Fraeters.
A noter que ces rapports formulent des recommandations pour la mise en place de politiques intégrées ou des investissements favorisant un développement équitable, inclusif, résilient et sobre en carbone. Ces recommandations concernent notamment les institutions, la finance, l’énergie, la gestion des paysages et les villes.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)